Danilo Petrucci a pu, comme le reste de ses collègues, commencer à évaluer les forces en présence en vue d’une saison MotoGP qui s’annonce disputée. C’est l’un des enseignements des trois jours du test IRTA en Malaisie : le niveau s’est resserré. Parce que les équipes ont bien travaillé, certes, mais aussi parce que le nouveau pneu arrière Michelin a changé la donne. Tant mieux pour Yamaha et Suzuki, et tant pis pour Honda et Ducati. Justement, Petrux a une GP20 et voilà ce qu’il pense…
Pilote officiel avec un contrat d‘un an, Danilo Petrucci devra convaincre d’entrée dans cette saison MotoGP pour asseoir sa légitimité de porter une combinaison rouge. Mais ce sera peut-être encore plus compliqué qu’en 2019, et voilà pourquoi… « Michelin doit fournir des pneus valables pour tout le monde. Or il y a du travail pour nous, nous n’avons progressé que lentement. C’est un peu plus difficile par rapport aux tests de l’an dernier, mais nous n’en sommes qu’au début et il y a de la place pour progresser. Certes, il semble y avoir plus de spectacle, car tout le monde est plus proche. Nous n’aimons pas un si grand combat, mais c’est certainement plus amusant pour tout le monde. »
« La difficulté est de pousser sans attaquer les pneus, à sa manière c’est un pneu extraordinaire car il permet de faire des chronos et même 120 km de course. L’essentiel est de comprendre comment faire face à ces difficultés et les gérer. La moto s’est améliorée dans les aspects que nous avions demandés, mais nous devons également voir sur d’autres pistes » poursuit l’équipier de Dovizioso.
Sur les favoris du titre, Petrucci a précisé sur Sportfair : « Márquez ? Après un seul test, on ne peut pas dire s’il est toujours aussi favori. Je l’ai battu une fois l’an dernier, Rins deux, mais le fait est que lorsqu’il est en difficulté, il est deuxième. Il reste la référence même si nous ne l’avons pas vu à Sepang, même s’il semble y avoir beaucoup de pilotes rapides. »
Et Quartararo ? « Je pense qu’il visera le titre, il a une moto officielle même si c’est dans l’équipe Petronas. En deuxième partie de la dernière saison, il a chassé Márquez et puis il a un cadeau rare : tu te mets derrière lui, on dirait qu’il ne pousse pas et puis quand tu vois le chronomètre tu es étonné. Je ne lui vois pas de faiblesse si ce n’est la jeunesse. Elle signifie la rapidité mais aussi le peu d’expérience et c’est sa faiblesse. »