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Dans la belle organisation des troupes Ducati rassemblées lors de leur présentation sous une belle bannière rouge, Danilo Petrucci donnait comme l’impression d’être le maillon faible. Âgé de 28 ans, sans la moindre victoire en MotoGP, et huitième du dernier championnat, le voilà successeur du quintuple titré Jorge Lorenzo. Il n’a jamais disputé une course en Moto3 ou en Moto2, il vient de la scène des Superstock 1000. Seul Cal Crutchlow a une carrière à peu près similaire. Son contrat officiel n’est que d’un an et sa place est déjà lorgnée par Miller et Bagnaia, en embuscade chez Pramac. Mais il reste serein…

Que va faire Danilo Petrucci sous le cuir officiel d’une usine Ducati qui s’est déclarée candidate sérieuse pour le titre en 2019 ? Le Romain est considéré comme un spécialiste de la pluie et il est monté à six occasions sur le podium en 118 courses disputées. Mais jamais sur la plus haute marche. Pour autant, Borgo Panigale a parié sur lui, et, surtout, le leader Dovizioso a décidé de le prendre carrément sous son aile.

Alors, cette année, comment la sent-il ? « Chaque année est importante. L’année dernière était tout aussi importante que l’année précédente … Et chaque année, nous disons : c’est la saison la plus éprouvante du MotoGP, c’est la saison la plus difficile.  Parce que c’est vrai. Bien sûr, un contrat d’un an ne me permet pas de me détendre. Mais je n’ai jamais eu une année de détente en MotoGP depuis mon arrivée » confie le pilote Italien.

Il rappelle en effet : « je me souviens qu’en 2015, lorsque j’ai rejoint l’équipe Pramac, j’étais dans la même situation et c’était comme si j’avais fermé un cycle en quittant une moto de type CRT. Maintenant, j’ai franchi une autre étape, celui des équipes satellites et je souhaite ouvrir un autre chemin qui est celui de l’équipe officielle ».

« Donc, cette année est importante pour moi, mais j’ai peut-être finalement plus de temps que l’an passé, car les meilleurs pilotes ne seront libres qu’en 2020. Je pourrai me concentrer sur mes performances au début et je ne serai pas dans l’urgence comme en 2018 où je devais immédiatement faire mes preuves pour signer un contrat » indique-t-il.

Les pilotes de pointe sont certes verrouillés jusqu’en 2020, mais il en est d’autres qui devront déterminer la suite de leur carrière fin 2019. Et deux ont déjà un pied chez Ducati ! Il s’agit de Miller et de Bagnaia. Un duo Pramac qui a même été encouragé par le staff Ducati qui a précisé, qu’en 2020, l’équipier de Dovizioso serait choisi au mérite… « Bien sûr, Jack et Pecco veulent ma moto. Ce n’est pas un secret ! Mais cette année, c’est la mienne et je veux que ce soit également ainsi dans les années à venir, en 2020, 2021, 2022… ! » précise Petrux.

« Blagues à part, ce sont deux pilotes très, très rapides. Surtout Jack, j’ai vraiment apprécié être son équipier l’année dernière. C’est un homme bien. De son côté, Pecco a été très rapide, impressionnant, lors de ses premiers essais en MotoGP. Mais je sais que si je fais de mon mieux et que j’améliore mes résultats, j’arriverai au sommet. Du moins, je l’espère ! » conclut-il.

Petrucci, a pour objectif une première victoire en 2019 en MotoGP, tout en aidant Dovizioso à relever le défi du titre.

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