D’ici quelques jours, c’est un sacré challenge qui attend Danilo Petrucci. C’est en effet lui qui va succéder au quintuple Champion du Monde et triple vainqueur sur la GP18 au sein du team officiel de Borgo Panigale. Un choix pris par l’usine avant l’embellie de Por Fuera commencée au Mugello. Il faut maintenant assumer, d’autant plus que Petrux ne convainc pas. Il promet cependant : il ne se dérobera pas.
Il faudra se mettre à l’ouvrage dès le mardi suivant le dernier Grand Prix de Valence de ce week-end. Car l’Italien n’aura qu’une seule saison pour montrer qu’il est digne d’une combinaison rouge. Sa campagne d’outre-mer a été décevante. De récurrents soucis de surchauffe du pneu arrière obèrent ses efforts à se distinguer dans le top 5 tant recherché. La faute à un style de pilotage qu’il tente de faire évoluer. Et d’une morphologie qui va l’obliger à perdre encore du poids.
Au salon de Milan, en visite sur le stand de son équipementier Nolan, il a commenté sur Corsedimoto : « j’essaie déjà de changer mon style de pilotage, mais c’est compliqué de faire ça tout en gardant un niveau de performance identique. Je vais devoir beaucoup travailler à la fois sur le physique et sur le style de pilotage, il reste encore quelque chose à changer, je ne suis pas au top et l’année prochaine, j’aimerais avoir moins de problèmes de ce genre ».
Sur son parcours et sa promotion il analyse : « cette saison a été une saison plutôt étrange. J’ai pris la place de Lorenzo quand il a commencé à gagner. Le problème, c’est qu’ils avaient déjà décidé avant ça. J’étais aussi capable lors des premières courses du championnat de me montrer. Je suis monté sur le podium au Mans, et il aurait pu en être de même au Mugello si Marquez ne m’avait jeté hors d’un virage. Lorenzo n’a pas eu de chance en cette fin de parcours. Mais il a eu une excellente saison, il a remporté trois courses, il a été très rapide, ce sera un très lourd héritage. Je veux faire mieux que lui, je ne sais pas si ce sera facile, mais je suis vraiment là pour ça ».
Un sacré défi. Mais avant même de tenter un résultat, Petrucci apportera quelque chose de positif chez Ducati : la sérénité ! « Ce sera sûrement plus facile dans le box. Andrea Dovizioso m’a toujours aidé, sur et hors de la piste. Avec lui, il y aura une bonne équipe et nous ferons du bon travail. Bien sûr, nous serons des adversaires, mais je n’ai qu’à apprendre de lui, il est sur la Ducati depuis de nombreuses années et, ces dernières années, il a été très fort ».
Il termine : « j’espère que je pourrai rester régulièrement avec les meilleurs. L’équipe est au premier niveau, la Ducati est la meilleure moto c’est une référence. J’espère que tout le team me sera d’une grande aide et qu’ils m’aideront à développer la moto. Je serai satisfait si je fais des podiums et que je me classe régulièrement dans le top 5. Je voudrais faire mieux que cette année ».
Danilo Petrucci peut encore, à Valence ce dimanche, terminer comme le meilleur pilote indépendant de l’année. Il lui faudra pour cela dominer un certain Johann Zarco…