Le pilote Honda Repsol s’est longuement entretenu avec La Gazzetta dello Sport sur sa carrière et son avenir. En voici la traduction que nous vous proposons en deux parties.
PARTIE 1
Dani, nous arrivons à la fin
d’une belle histoire. Il y a-t-il de la tristesse ?
Il y a un peu de tout. Les motos sont ma passion, c’est mon rêve
d’enfant. C’est étrange ce que je ressens en ce moment, j’ai du mal
à l’exprimer. Peut-être que dans quelques temps j’y arriverai
mieux.
Cela pourrait être votre
seule année sans victoires, hormis votre première en
125cc.
Cette année a été un peu étrange, cela a été difficile de faire mes
prestations habituelles. Je n’ai jamais eu de bon feeling avec la
moto et les pneus. Le niveau a augmenté, tout le monde est proche,
les courses sont plus stratégiques et il faut un package très
compétitif pour gagner. Au niveau des prestations j’ai toujours été
en retrait, et lorsque l’on part dans le deuxième groupe, on a plus
de mal.
Qu’est-ce qui change
psychologiquement lorsque l’on annonce sa retraite ?
Je me bats toujours, car j’aime gagner. C’est mon ADN.
Vous avez remporté 54 Grands
Prix, comme Mick Doohan, votre idole.
C’est impressionnant d’y être parvenu.
Vous faites partie des
pilotes les plus incroyables à regarder. Ne jamais avoir remporté
le titre MotoGP vous pèse-t-il ?
Je sais que j’ai essayé et me suis donné à 100% pour y parvenir, et
je n’y suis pas parvenu pour plusieurs raisons, notamment un peu de
malchance, comme en 2012 et 2013. Je n’ai pas réussi, mais au fond
de moi je suis serein. J’ai de beaux souvenirs, comme lorsque les
mécaniciens allaient me regarder en piste et venaient ensuite me
dire que j’étais celui qui pilotais le mieux et que j’étais le plus
incroyable à regarder.
Votre volonté à toute
épreuve est ce qui vous caractérise. Malgré tant de blessures, vous
vous êtes toujours relevés.
Oui, durant toutes ces années j’ai dû faire d’énormes efforts pour
surmonter des situations difficiles : mes blessures aux bras, aux
épaules… Rouler a souvent été plus dur que la normale.
Quelle est la plus belle
course que vous ayez fait ?
C’est difficile de répondre. J’ai de la chance, j’en ai fait
beaucoup. L’une des plus belles pour moi a été la première en
250cc, à Welkom, en 2004.
Quel est le plus beau
compliment que vous ayez reçu de la part d’un adversaire
?
A ce niveau nous ne nous disons jamais grand-chose, mais on le
comprend en voyant le regard des autres et le respect qu’ils
ont.
Vous êtes toujours restés
fidèle à la Honda.
C’est quelque chose qui n’existe presque plus aujourd’hui. Mais
pour moi cela a été naturel et logique.