Il est enfin là ! Pour peu, ce serait l’exclamation qui sortirait de l’usine de Mattighofen et du box KTM impliqué en MotoGP. Qui serait ainsi le Messie ? On l’appelle Dani Pedrosa et il apporte avec lui une expérience de 13 ans avec Honda. Le genre de bagage dont ont besoin des Autrichiens qui en sont à la troisième saison avec la RC16. Remis d’une délicate opération de sa clavicule atteinte par le taux d’usure, le triple Champion du Monde a commencé sa mission de pilote test. Et voici ses premiers avis…
Il a commencé véritablement à se pencher sur le cas de la RC16 ces derniers jours du côté de Brno et il poursuivra son ouvrage le lundi suivant un Grand Prix de Catalogne qui a eu lieu ce week-end. Dani Pedrosa y a participé, mais en tant qu’observateur privilégié : « j’essaie d’être au courant des problèmes et des sensations qu’éprouvent les pilotes, car je dois aller à la moto pour savoir sur quoi je dois travailler. Vous devez être au courant de ce qui se passe » commente l’Espagnol qui prend sa nouvelle fonction très au sérieux.
Mais quelle est sa première expertise sur la sauvageonne KTM ? « Je ne peux pas beaucoup parler de la moto, je ne peux pas donner d’indices, mais je peux dire que nous devons travailler dur et que l’équipe fait un excellent travail, en particulier Pol Espargaró, qui roule très bien ».
« J’ai commencé ce nouveau travail et c’est la troisième année que KTM court. Ils n’ont pas encore l’expérience nécessaire. Ils attendaient ma contribution avec impatience, mais la blessure m’a obligé à m’arrêter pendant quatre mois. Quand j’ai récupéré un peu, je suis allé à l’usine rencontrer les gens pour voir comment ils travaillent » explique Dani Pedrosa.
« Je viens d’une très grande expérience des japonais et je dois maintenant m’adapter pour travailler avec des Autrichiens » poursuit l’ancien équipier de Marc Márquez. « Les Japonais ont besoin de tout tester et ce n’est pas une seule personne qui décide, c’est entre de nombreux ingénieurs. Ils font d’abord 1 000 tests, puis 3 000 autres, puis ils vous donnent la pièce. La fiabilité est donc très élevée. Vous devez voir quel système est le plus approprié ici ».
Sur la première contribution de Pedrosa, le team manager Mike Leitner a commenté : « nous sommes nouveaux en MotoGP. Dani nous donne des commentaires sur ce qu’il changerait au moteur, il nous dit ce qu’il aimerait changer sur le châssis et sur les éléments de suspension. La somme de ces déclarations nous mènera un peu plus loin dans quelques mois. Rien n’est fondamentalement faux sur notre moto. Mais il y a des détails qui ne sont pas encore 100% corrects. Nous savons dans quels domaines nous devons nous développer ».
Il termine sur le bilan des tests à Brno : « aux essais de décembre à Jerez, Dani a demandé si nous pouvions faire quelque chose en termes d’ergonomie. Les autres constructeurs travaillent également dans cette direction. Le conducteur perçoit à travers sa selle une sensation différente. Il s’agit de la manière dont le pilote est connecté au vélo, de la forme du réservoir, du siège, etc. Nous ignorons si cette nouvelle forme a une influence aérodynamique. Mais ce n’était pas le but. Nous avons beaucoup à tester après le Grand Prix lundi ».