Dani Pedrosa a eu une carrière bien remplie, avec des hauts et des bas, et il met à présent toute cette expérience au service de l’usine KTM. Un vécu précieux qui ne se révèle pas seulement dans l’expertise d’une moto. Dans celle des hommes en général et des pilotes en particulier, le recul est aussi intéressant. Il s’est ouvert sur ce sujet en se penchant sur les cas de Johann Zarco, Marc Márquez et Jorge Lorenzo…
KTM est heureux d’avoir Dani Pedrosa comme pilote d’essais dans ses murs et la satisfaction est réciproque. Comme le respect, puisque les parties laissent faire les choses au sujet d’une éventuelle participation à un Grand Prix avec la RC16. Reste qu’en arrivant chez KTM, il a pris le projet RC16 à bras le corps tout en voyant s’installer un Johann Zarco venu, comme lui, d’un horizon différent.
Une expérience douloureuse, tant pour les Autrichiens que pour le Français que l’Espagnol commente ainsi Mundodeportivo : « de l’extérieur, les choses ont l’air très différentes. L’année dernière, j’ai dû le voir de l’extérieur. Avec peu de choses, vous réalisez beaucoup de choses. Dans l’attitude, vous voyez beaucoup de choses. Un pilote a deux visages : quand tout va bien et quand ça va mal. Là, vous voyez beaucoup de choses. »
En revanche, celui qu’il a vu de l’intérieur, c’est bien Marc Márquez : « Marc a quelque chose qui le rend supérieur aux autres. Ce n’est pas qu’il soit régulier, il est bon dans toutes les conditions : sec, pluvieux, froid ou chaud. Il est fort en toutes circonstances. Il ne va pas faire septième. Le reste d’entre nous a eu cet inconvénient ou cet échec. Il reste toujours en haut du classement et gagne plus de courses. »
Une domination d’autant plus exceptionnelle qu’elle se décline dans une ambiance particulière : « chez Honda, vous pouvez voir la pression. Je l’ai connue. C’est une équipe où vous devez gagner, ils vous donnent toutes les armes pour le faire. C’est l’équipe de référence. » Une situation qui a fini par diluer Jorge Lorenzo… « Au début, nous avons eu beaucoup de rivalités, cela nous a fait grandir et nous motiver l’un et l’autre. Au fil des ans, la maturité vous fait comprendre que ce que fait votre rival est très difficile. Il y a de plus en plus de respect, d’admiration. Chaque podium, l’un ou l’autre, vous donne ce respect. Il grandit naturellement. C’est une bonne chose » termine Pedrosa.