Dani Pedrosa est le plus petit pilote en MotoGP. Quand tout se passe bien, le pilote Honda brigue la victoire, mais bien souvent, suspensions et pneus ne font pas bon ménage avec son gabarit.
Comme Toni Elias en son temps, il part donc la plupart du temps avec un handicap et a expliqué pourquoi à Peter Mc Laren, du site Crash.net.
Vous avez montré, le plus récemment à Misano, ce que vous pouviez faire quand la moto fonctionnait pour vous. Quel genre de caractère appréciez-vous pour une MotoGP ?
Dani Pedrosa
: « Et bien, je dirais que j’aime une moto qui est
plus ou moins stable, parce que mon style de pilotage convient à la
façon de répéter la même trajectoire et prendre les mêmes points de
corde tour après tour. Être vraiment régulier dans la façon de
piloter, et pour cela vous avez besoin d’une machine stable.
Évidemment, ce n’est pas un secret que je suis
très léger, donc j’utilise un amortisseur très souple à l’arrière,
ce qui n’est pas tout à fait le cas à l’avant puisque je dois
toujours lutter avec les meilleurs freineurs. Mais ma suspension
avant n’est toutefois pas aussi dure que la leur, puisque je ne
suis pas aussi grand, et donc je ne peux pas utiliser mon corps
pour mettre le même poids sur la roue avant, comme ils peuvent le
faire. Je ne peux pas transférer mon poids de la même
façon qu’ils le font, donc j’ai besoin d’une moto plus souple pour
transférer le poids; j’ai besoin d’une moto qui bascule davantage
toute seule. Mais évidemment, la décélération et la vitesse sont
les mêmes, donc vous devez toujours avoir un ressort assez
raide. »
Le type de pneu Michelin disponible a joué un grand rôle pour vous l’année dernière. Comment est le nouveau Michelin avant ‘plus gros’ ? Il est davantage à votre goût ?
Dani Pedrosa : « Oui, le nouveau pneu avant a un peu plus d’adhérence et offre un peu plus de feeling. Sur le fait qu’il soit plus gros, nous devons encore l’étudier davantage, parce que la mise sur l’angle de la moto en virage était un peu plus lente. Ce n’est donc pas un des points forts du nouveau pneu, mais le fait qu’il y avait plus d’adhérence et davantage de feeling pourrait expliquer pourquoi, à mon avis, il y a eu moins de chutes au test de Sepang. Je ne suis pas certain de savoir si c’était dû au nouvel asphalte ou au nouveau pneu, mais nous n’avons pas vu beaucoup de chutes. Nous devons donc maintenant nous rendre sur de nouvelle pistes et contrôler de nouveau. »