Le coup de Brno a été rude car il a tourné à la démonstration de force de la part d’un team HRC Honda avisé qui a fait passer ses semblables pour ridicules. Pendant que la majorité du plateau se prenait les pieds dans le tapis des subtilités d’un « flag to flag » poussant à confondre vitesse et précipitation, Marc Márquez jouait au-dessus de la mêlée grâce à une anticipation qui paraissait de prime abord élémentaire. La République Tchèque a donc été un champ de ruine pour une concurrence qui voudra réagir dès ce week-end en Autriche.
A commencer par Ducati qui peut estimer avoir perdu gros dans cette rentrée dans la dernière partie de saison. Car Dovizioso, jusque-là, avait une solide confiance sur un résultat probant à tirer de cette escapade en Moravie tandis que Lorenzo retrouvait la sienne grâce à un nouveau carénage. Mais au bilan, la récolte de points a été maigre alors que le rival Márquez faisait le point pour mieux prendre la poudre d’escampette au championnat.
Une frustration qui torture un Gigi Dall’Igna revanchard : « je me garderai bien de dire que Márquez a déjà gagné. Il reste encore huit courses et la situation peut encore changer très vite ». Il y a donc de la monnaie à rendre : « A Brno, prévoir l’état de la piste était compliqué et, généralement, elle sèche lentement. Alors on a parié sur un changement lent de motos. Les deux machines étaient restées en configuration pluie en cas de problème sur la grille de départ ». Et Ducati a été pris par le temps.
Reste les bons enseignements de Tchéquie, avec les espoirs qu’ils portent en eux : « Lorenzo a apprécié le nouveau carénage et il va continuer avec. Pour Dovizioso, il reconnaît ses bénéfices mais il a besoin de plus d’éléments pour définitivement l’adopter. En Autriche, on lui proposera les deux options ».
L’an passé, Ducati avait réalisé un retentissant doublé en Styrie. Il n’y a donc plus qu’à faire aussi bien. Andrea Dovizioso est toujours troisième au championnat mais non plus à six points de Marquez, mais à 21 longueurs et avec un Rossi revenu à une unité derrière lui.
