C’est la rentrée du MotoGP ! Les pilotes ont retrouvé leur moto pour des tests à Sepang et ils ont aussi retrouvé leur langue. Sur ce point, il en est qui nous manquait et il s’est rappelé à notre bon souvenir dès les premières heures en Malaisie. Il s’agit de Cal Crutchlow qui va devoir prendre d’importantes décisions sur son avenir en 2020. En attendant, il fait le point sur quelques dossiers qui ont égayé cette trêve hivernale à présent terminée. Ainsi sur le cas de dopage d’Andrea Iannone, toujours suspendu par la FIM…
Cal Crutchlow a repris le collier et avant que les chronos ne tombent, il nous a déjà rassuré sur le fait qu’il n’a rien perdu de sa gouaille. Une capacité d’analyse originale qu’il a mis cette fois au service de l’affaire Iannone, absent des tests de Sepang pour cause de suspension consécutive à un contrôle antidopage positif. « Si je regarde bien cette histoire, elle aurait pu m’arriver », lâche l’Anglais. « Nous avons tous ce risque dès que nous voyageons. Mais comment allez-vous prouver cela ? Qu’il ait pris des substances comme celle-ci ou non, je garde mon opinion pour moi, et je ne veux pas la partager. »
Il ajoute : « ce qui est certain, c’est que quelque chose comme ça peut arriver. Et comment pourrait-on l’empêcher ? Qui ne mange que dans le paddock à l’hospitalité et jamais à l’hôtel ? Ou alors, vous devrez installer une règle selon laquelle tout le monde dans le paddock est servi par le même cuisinier. Mais le problème ne peut pas être résolu aussi facilement. En ce me concerne, j’espère juste que les vaches de l’île de Man où j’habite vont bien. »
Sur les contrôles dans le paddock, l’Anglais précise : « l’année dernière, beaucoup plus de pilotes MotoGP ont été testés plus que jamais, mais nous le demandions depuis des années. J’ai été contrôlé une ou deux fois. Il serait important que nous soyons également testés hors du circuit. Là, je n’ai jamais été testé depuis 2014. »
En attendant, le pilote LCR arrive à Sepang en pleine forme après un travail intense effectué sur les routes de la Californie : « je ne me suis pas reposé », a déclaré Cal Crutchlow. « Si vous êtes en Californie et qu’il ne pleut que deux jours en neuf semaines, on fait du vélo : 100 heures en décembre et 102 en janvier. Cela fait 25 heures par semaine, j’ai parcouru environ 6 700 kilomètres. Je me sens en forme, prêt à piloter. J’ai besoin de cette pause, c’est bon pour moi. Chacun doit voir par lui-même ce qui les rend meilleurs sur une moto, ce système a fait ses preuves pour moi. Maintenant, j’ai hâte de reprendre la piste et les courses. »
Il termine en faisant le point sur sa cheville reconstruite après son accident à Phillip Island en 2018. Les os sont maintenus ensemble par diverses plaques, fils et vis. Mais le pied s’enflamme et un nerf provoque de la douleur, puis un engourdissement des orteils. « Novembre et décembre ont été un désastre, depuis janvier ça va. Voyons comment je me sens après les trois jours de test » affirme Crutchlow qui va pouvoir s’évaluer au vu de ce qui l’attend : « j’ai vu la liste des tâches : il semble que j’ai le travail de trois pilotes. Je ferai ce que je peux faire. » On rappellera que Marc Márquez a une épaule toujours convalescente, comme Nakagami, tandis qu’Álex Márquez est un rookie…