On ne sait pas véritablement ce qui a changé Crutchlow. La paternité peut être, où alors ses récents très bons résultats qui l’ont fait entrer dans le club fermé des pilotes vainqueurs de Grand Prix. Mais ce qui est sûr, c’est que depuis la fin de la trêve estivale, le Britannique occupe le devant des scènes sportive et médiatique et se fend plus souvent qu’à son tour de commentaires sur ses homologues.
Sur ce point sa cible privilégiée du moment est Jorge Lorenzo. L’Anglais n’a pas loupé le Majorquin au sujet de l’épisode du dépassement de Rossi à son encontre à Misano. Une manœuvre jugée trop virile de la part du quintuple titré qui n’avait en fait surtout pas apprécié d’avoir été coupé en conférence de presse par son bourreau sur la piste du Grand Prix de San Marin. « Je ris de celui qui a tort, complètement tort, et n’a aucune idée de comment il est vu ou du fait qu’il est juste ridicule » avait-il alors déclaré.
Un écart de langage ? Voire ! Le pilote Honda LCR en a remis une couche lors d’un entretien avec InSella.it. Et il y est allé assez fort en prévenant carrément Ducati qu’il venait de faire le mauvais choix en enrôlant Por Fuera.
Il déclare : « si Ducati cherchait quelqu’un pour gagner d’entrée et jouer immédiatement le titre, je ne pense pas qu’ils aient fait le bon choix en prenant Lorenzo. Ce n’est pas le champion qu’ils recherchent ».
A la lecture des palmarès de l’actuel pilote Yamaha et de son pourfendeur, on pourrait se dire qu’il n’a pas froid aux yeux le papa de Willow. Et on a bien raison, car il poursuit : « si on avait demandé à Dovizioso quel pilote il aurait fallu pour remplacer Iannone, il m’aurait désigné. Je connais la moto, je sais comment travaille l’usine et je sais travailler avec elle ».
Il termine cependant : « maintenant, cela ne veut pas dire que je pourrais faire aussi bien que Lorenzo ».
Enfin, le Britannique a dit qu’il avait contacté la firme de Borgo Panigale, lorsque le marché était ouvert, et a expliqué: «J’ai envoyé un message à Davide Tardozzi et lui ai demandé s’ils voulaient que je revienne. Et il m’a répondu « jamais ».
Cal Crutchlow sera le seul pilote des avant-postes à devoir
penser à son avenir au terme de la campagne 2017, tous les autres
ayant assuré leur carrière jusqu’à fin 2018.
Ceci explique peut-être cela…