Du WSBK au MotoGP, il est entendu depuis la saison dernière que Ducati a la main mise sur les compétitions dédiées à la vitesse en sport-moto. Il est vrai qu’avoir une machine de Borgo Panigale aide beaucoup en ce moment pour concrétiser ses ambitions, cependant, sur la longueur d’une campagne, on constate que dans le clan de la marque deux pilotes se détachent : Alvaro Bautista en WSBK et Pecco Bagnaia en MotoGP. Sans ces deux-là, la vie serait-elle aussi belle pour les tuniques rouges ? Un homme de l’intérieur du box où se trouve la GP23 du Champion du Monde répond. Il s’agit de Cristian Gabarrini.
Cristian Gabarrini travaille aux côtés de Francesco Bagnaia depuis 2019 en tant que chef mécanicien, et il a aussi été le complice de Casey Stoner dans le box du temps du titre en 2007, avant de le suivre chez Honda, pour revenir chez Ducati. A la question de savoir qui de la Ducati ou de son pilote fait plus gagner l’autre, l’Italien répond avec d’autant plus d’assurance qu’il a encore le déroulé du dernier Grand Prix d’Espagne dans la tête.
Sur Moto.it, on lit ainsi de lui : « je ne sais pas si Pecco a subi plus de pression en raison en Espagne des deux chutes en Argentine et au Texas. Mais nous étions calmes en tant qu’équipe, conscients qu’il pouvait y avoir une erreur. La confiance était totale. Il a sûrement dû raisonner dans sa tête. Il a fait preuve d’une grande maturité ». Et il ajoute : « Pecco fait une grande différence par rapport aux autres pilotes Ducati. Et les chiffres le confirment. Et à chaque fois, il arrive à rajouter quelque chose, il y a encore de la marge ».
« Pecco Bagnaia a montré que s’il ne perd pas sa concentration c’est le plus fort de tous »
Le facteur X s’appelle donc Bagnaia et la tendance se confirme avec cette autre analyse, venant cette fois de Carlo Pernat sur MOW : « c’est un Pecco seul contre tout le monde en ce moment » assure le manager d’Enea Bastianini. « Mais ce n’est pas facile pour lui non plus. N’oublions pas qu’il doit tout mener à bien par lui-même car de toute façon il ne peut pas compter sur l’apport de son coéquipier, avec Enea qui est absent depuis Portimao ».
Celui qui est aussi chroniqueur termine : « Pecco et Ducati ont fait une course fantastique à Jerez et les critiques de Bagnaia sont souvent injustes. C’est vrai qu’il a marqué deux zéros, mais c’est aussi vrai qu’il est là-haut devant tout le monde. Pecco a montré que s’il ne perd pas sa concentration c’est le plus fort de tous et, à Jerez, il l’a montré une fois de plus, car Brad Binder n’est pas facile à suivre ».