Cristian Gabarrini est un chef mécanicien qui a vu passer à ses côtes des pilotes bien particuliers. Il a ainsi marché aux côtés de Casey Stoner sur le sentier de la gloire, chez Ducati et Honda, il a formé Jack Miller au MotoGP chez Honda, et il a aussi croisé la trajectoire de Jorge Lorenzo chez Ducati. La liste n’est pas exhaustive concernant les champions, mais elle l’est pour ce qui est des constructeurs. De Jorge Lorenzo, on parle beaucoup et encore en ce moment alors qu’il est un semi-retraité avec un contrat de pilote test Yamaha en poche et à renégocier. L’Italien reconnait que le personnage est complexe, mais qu’il faut le connaître pour se permettre de juger…
Récemment, Carlo Pernat avouait qu’il était toujours difficile de suivre les prises de positions de Jorge Lorenzo. A tel point que le chroniqueur et manager italien lui conseille de mettre de l’ordre dans ses esprits. Cristian Gabarrini l’a côtoyé lors de son passage chez Ducati. Et voici ce qu’il en a retenu : « Jorge a toujours été très froid dans les évaluations. Après sa première sortie avec le Ducati, il a fait une analyse technique, disant ce qui était très différent de Yamaha et ce qui ne l’était pas. Sa tranquillité m’a impressionné. Il a fait une liste par ordre de priorité des problèmes à résoudre sur la moto. 2017 a été une saison difficile, mais elle a beaucoup appris à Jorge et Ducati. Il n’a jamais perdu son sang-froid. »
« Jorge Lorenzo s’est révélé très humble »
« Les résultats ont été inférieurs aux attentes, mais ils étaient préparatoires pour 2018. L’histoire du réservoir est la pointe d’un énorme iceberg de modifications et d’adaptation de la moto à son style de pilotage et ce n’était pas inutile, car maintenant Bagnaia l’utilise également, comme Miller et Petrucci. Piloter une Ducati lui a coûté beaucoup d’efforts physiques, ce réservoir l’a soulagé. Ce n’est certainement pas seulement cela qui l’a fait revenir devant. Le passage du Mans au Mugello est difficile à expliquer même dans le box. Personne ne s’y attendait Mais parfois, vous arrivez à un point où il ne manque qu’un tout petit pas pour faire un grand virage » développe Gabarrini sur Moto.it.
Il termine : « Jorge est une personne incroyable. Vous ne le diriez pas avant de le connaître. Il s’est révélé très humble, il s’est mis au défi d’apprendre à piloter la Ducati, par exemple en apprenant à utiliser le frein arrière. En revanche, j’ai été surpris par ses difficultés avec Honda. Je savais qu’il aurait eu du mal au début, mais pas tant que ça. » La mauvaise surprise a été à ce point partagée par Por Fuera qu’elle l’a convaincu de prendre du recul…