Cristian Gabarrini est l’homme de l’ombre par excellence puisque, dans un box de MotoGP, il est aussi profondément discret que redoutablement efficace. Son parcours parle pour lui : il a été des titres de Casey Stoner en 2007 et 2011, puis de ceux de Marc Marquez en 2013, 2014 et 2016, sans oublier de celui de Pecco Bagnaia l’an passé. Une expérience avec des pilotes aux personnalités complexes et fortes, côtoyés au sein des armées Ducati et Honda. II s’exprime rarement en public, si bien que lorsqu’il le fait, on l‘écoute. Et à quatre meetings et donc huit courses de la fin des hostilités toujours ouvertes en ce millésime 2023, il aimerait mettre une chose au point avec le statut de Jorge Martin …
Cristian Gabarrini, chef d’équipe de Francesco Bagnaia, a analysé le grand défi pour le titre MotoGP face à son collègue de marque Jorge Martin au moment du Grand Prix d’Australie qui a été privé de son Sprint ce dimanche à cause de sa météo exécrable. Une expertise s’il en est au vu du parcours professionnel de l’homme. Et qui vaut le détours à un moment où l’idée semble acquise que Jorge Martin est le plus performant de cette campagne, mais victime de sa fougue, tandis que Pecco Bagnaia, par le fait moins bon sur la piste, compense avec son expérience et son intelligence.
Cristian Gabarrini : « c’est facile d’être dans une équipe officielle habillée en équipe satellite et de bénéficier de tous les avantages de l’équipe usine sans aucun inconvénient »
Une approche qui n’est pas celle de l’Italien, qui inverse plutôt les pôles de la réflexion … « Plus que Martin qui va très vite, c’était Pecco qui est un peu en retrait par rapport à son standard. Et les deux choses réunies ont créé un écart », a déclaré le chef d’équipe à ‘La Gazzetta dello Sport‘. « Pecco est très prudent dans les phases de dépassement, mais la plupart des autres ne sont pas comme ça. Si vous voulez vous battre pour gagner, vous devez vous adapter ».
Puis il mentionne sur Jorge Martin : « c’est facile d’être dans une équipe officielle habillée en équipe satellite et de bénéficier de tous les avantages de l’équipe interne sans aucun inconvénient. A commencer par la pression » explique Cristian Gabarrini qui conclut : « mais quoi qu’il arrive, Jorge Martin aura bien fait ». Après Phillip Island, il reste quatre pistes, et il est impossible de prédire comment se terminera ce championnat. Mais le chef mécanicien a son idée sur la question : « celui qui sera le plus calme, serein et concentré l’emportera ».
Classement Général Championnat MotoGP après l’Australie
Crédit classement motogp.com
