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Srefan Bradl

Chez Honda rien ne va plus en MotoGP. Taka Nakagami qui est actuellement le seul plote titulaire de la marque à être en mesure de rouler valide sur une RC213V a déjà regretté que sa marque compatriote avait perdu carrément son ADN. Une lente décadence qui a amené jusqu’au chaos actuel, où même un Marc Marquez ne s’y retrouve plus. Comment en est-on arrivé là chez le premier constructeur mondial ? Par suffisance avant tout mais il y a aussi une affaire d’hommes. Car il faut bien trouver des responsables. Stefan Bradl qui travaille en coulisse sur la RC213V depuis 2018 a compris où cette réflexion pouvait mener. Alors il prend ostensiblement ses distances …

« Non coupable ! ». C’est ainsi que l’on pourrait évaluer l’intervention de Stefan Bradl sur Speedweek, où il rappelle son rôle chez Honda. Un vrai numéro de contorsionniste, car il ne veut pas non plus qu’on le considère comme quantité négligeable dans l’organigramme HRC. Car on ne sait jamais : en cas de revirement, soit si tout de remet dans l’axe et recommence à gagner, il voudra que l’on se souvienne de lui comme quelqu’un qui a aidé à ce miracle.

Mais comme, pour le moment, le blason ailé vit le pire moment de son histoire contemporaine en Grand Prix, le même Allemand souhaite qu’on l’identifie comme celui qui ne pèse sur rien dans les choix techniques qu’on lui donne pourtant à estimer. Non coupable donc, mais pas responsable non plus.

MotoGP, Stefan Bradl

Stefan Bradl : « le terme pilote de développement est erroné »

Et voici comment Stefan Bradl avance sur cette fine pellicule de glace. D’abord, il y a le Bradl important : « je ne suis pas qu’un pilote d’essai. Je travaille avec HRC et Marc Marquez depuis cinq ans et demi. Nous savons donc que si un élément ne me rend pas plus rapide, nous n’avons pas à le transmettre à Marc pour évaluation ». Il ajoute : « je teste les nouvelles pièces qui arrivent dans l’équipe de test et j’évalue si elles améliorent ou non le package. Bien sûr, si mon commentaire est positif, les pièces iront à l’équipe d’usine dès que possible. Sinon, elles sont généralement corrigées ou renvoyées, puis ajustées et améliorées ».

Donc ce qui est en place sur la RC213V a été validé par Stefan Bradl, et on voit les résultats. Mais en fait non. Car il y a aussi le Bradl aux prérogatives limitées que l’Allemand précise aussitôt : « je ne développe pas la moto. Le terme pilote de développement est erroné. Je suis pilote d’essai et de réserve. Les ingénieurs sont responsables du développement des motos de course. Ils absorbent mes informations et mes commentaires, puis tirent leurs propres conclusions. Nous développons ensuite sur ordinateur avec des dessins CAO, etc… ».

On rappellera que Stefan Bradl occupe le poste de pilote d’essai Honda depuis 2018 et a annoncé le renouvellement de son contrat en septembre dernier. Bradl ne s’est jamais inquiété de son avenir « parce qu’il n’y avait pas cinq autres pilotes qui faisaient la queue », a-t-il reconnu.

Stefan Bradl

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