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C’est une perspective qui se dessine inéluctablement : s’il y a des Grands Prix en cette année 2020, et on a compris qu’il vaudrait mieux qu’il y en ait, ce sera devant des gradins vides. Le huis-clos sera la suite du confinement pour un MotoGP qui doit relever le défi d’une pandémie. Maverick Viñales dit ce qu’il en pense. Avec pragmatisme.

Lorsque les Grands Prix pourront reprendre, ils se dérouleront loin de la clameur d’un public passionné et ravi de pouvoir enfin célébrer en communauté leur point d’intérêt. Par contre, le circuit sera comme un camp retranché avec l’obsession sanitaire d’interdire le périmètre à un coronavirus invisible et profitant du moindre relâchement d’une mesure barrière ou d’une distanciations sociale mal évaluée…

Pour les teams, l’essentiel sera acquis : courir. Les télévisions seront là, l’argent circulera, et ce sera un signe positif pour l’avenir. Mais pour les pilotes, il faudra se faire à cette ambiance de course de club. Maverick Viñales donne ainsi le ton sur AS : « je ne suis pas favorable à la course à huis clos. Nous devons tout aux fans, nous courons pour eux. Mais si nous devons courir derrière des portes closes, c’est bien, l’important est de courir. »

À l’heure actuelle, les responsables du MotoGP oscillent entre la peur et l’espoir. D’une part, il y a une certaine perspective de pouvoir à nouveau faire son métier à partir d’août ou septembre, mais sans spectateurs et dans le strict respect de toutes les mesures sanitaires et des nouvelles règles d’hygiène.

En revanche, les frontières à travers l’Europe sont closes, et il n’y a pas de perspectives d’ouvertures en vue. Les installations d’hébergement sont fermées, les entrées ne sont autorisées que sur présentation d’un certificat sanitaire (maximum 4 jours) à moins d’assumer une auto-quarantaine stricte pendant 14 jours. Enfin, le trafic aérien est fermé dans le monde entier…

 

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La situation ne se normalisera vraiment que si un vaccin contre le coronavirus est disponible. Donc dans un an. Des médicaments peuvent néanmoins être disponibles à la fin de l’année. Mais cette option induira que l’on est infecté.

Dorna, IRTA et FIM sont conscients de tout cela mais se préparent à un scénario qui permettra de relancer la saison 2020, probablement uniquement en Europe et dans des circonstances très exceptionnelles. Par exemple, sans invités d’équipe, sans hospitalité, sans spectateurs, sans médias. Un maximum de 1 000 personnes devrait être admis dans le paddock, idéalement toutes testées ou dotées d’un nouveau « certificat de santé ». « Nous ne devons pas réinfecter une seule personne », a déclaré Carmelo Ezpeleta, PDG de Dorna.

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