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Fabio Quartararo

L’histoire des Grands Prix dans la catégorie reine retient que, dans 85% des cas, celui qui vire en tête du classement général à la mi-saison est titré au coup de sifflet final, et c’est forcément de bon augure pour Fabio Quartararo. Cependant, ce qui lui est promis dans les sept prochains Grands Prix ne sera pas une partie de plaisir et il a eu un avant-goût des combats qui l’attendent lors du dernier qui a eu lieu à Silverstone. Un tracé où il a fini huitième et sur lequel il avait triomphé en 2021. A ce propos, le Français n’a jamais concrétisé sur les circuits encore à venir au calendrier, au contraire de Pecco Bagnaia…

C’est un des éléments à prendre en compte pour cette dernière partie de campagne : jamais Fabio Quartararo n’a vaincu sur les circuits qui vont agrémenter la compétition jusqu’à son terme. Cependant, il est des circuits qui ne déplaisent théoriquement pas à la Yamaha. Mais les données datent de 2019. A cette époque, le Français avait fini second au Japon, en Thaïlande, Viñales, encore sur la M1, avait réalisé le même classement à Sepang, tandis qu’à Phillip Island Marc Marquez avait dominé Crutchlow et la Ducati de Dovizioso. Quant à Valence, l’épilogue s’était révélé être un bouquet final Ducati l’an passé, avec trois Desmosedici sur le podium, menées par Bagnaia. Ce dernier avait aussi dominé son sujet à Misano et en Aragon

Bagnaia se retrouve dans une situation similaire à celle de la saison dernière. Le Piémontais de 25 ans est contraint de revenir et d’essayer de combler un écart important avec le leader du classement. Le retard est encore important, soit 49 points, mais il y a deux points qui jouent en faveur de l’Italien. Tout d’abord l’aspect technique lié à la moto : la Ducati est sans doute la moto la plus compétitive du moment, sans doute la plus complète. On ne peut pas en dire autant de la Yamaha, rapide uniquement entre les mains de Quartararo et en difficulté par rapport aux prochaines pistes du calendrier qui font la part belle à la puissance moteur. De ce point de vue, la M1 devrait souffrir en Aragon, à Motegi, Sepang et Red Bull Ring.

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Pecco Bagnaia avait été une menace pour Fabio Quartararo en fin de saison dernière, mais les Aprilia n’étaient pas là

Ducati semble cette année avoir réduit l’écart qui la séparait de la moto japonaise en termes de tenue de route, se montrant ainsi potentiellement compétitive sur tous les types de piste. Au palmarès des sept courses à venir, Bagnaia se montre en tant que vainqueur à trois reprises l’an passé, à savoir Aragon, Misano et Valence. Sans compter que la prochaine manche se déroulera en Autriche, une piste historiquement pro-Ducati, victorieuse cinq fois sur six participations. Mais cette année, il a été rajouté une chicane sur la piste autrichienne. On en découvrira les effets que lors de ce week-end.

On peut aussi mentionner que Fabio Quartararo est isolé, tandis que Bagnaia pourra compter sur son équipier Jack Miller en toute circonstance et sur le reste de la troupe Ducati si un ordre est passé depuis que quartier général de Borgo Panigale. Un scénario que le second championnat Aleix Espargaró sent bien… « Je pense que Ducati et Bagnaia ont fait un grand pas en avant dans le championnat. Ils peuvent travailler en équipe » a commenté l’officiel Aprilia à Silverstone… Comme pour noyer le poisson.

Car se focaliser sur Bagnaia, c’est oublier un peu vite que cette course au titre MotoGP se joue à trois. Et que le temps est compté pour le pilote Ducati qui n’a plus droit à l’erreur. Il doit gagner pour remonter le Champion du Monde en titre et on a vu à Silverstone que ce ne sera pas si facile face à la RS-GP. Elles sont deux qui plus est avec un Viñales qui a compris le rôle d’arbitre qu’il va jouer dans cette mêlée : « je veux qu’Aprilia remporte le championnat du monde. Ce sera difficile pour moi de gagner, car je suis loin derrière et il n’y a pas assez de courses pour combler l’écart. Si je peux, j’aiderai Aleix et Aprilia » a-t-il commenté avec cette mention : « ce serait une bonne façon de montrer mon appréciation pour le soutien et la confiance que j’ai reçus lors des temps difficiles. Maintenant, j’ai des idées claires sur ce que je veux et ce que je ne veux pas ».

Bref, on a beau retourner tous les chiffres et échafauder tous les scénarios, on en arrivera toujours à la même conclusion : on peut tout prévoir, sauf ce qui va se passer. Il ne faudra donc rien manquer de la suite des événements…

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