Marc Marquez a encore une fois prouvé au Grand Prix de Thaïlande pourquoi il est considéré comme un génie du MotoGP. Pole position, victoire en Sprint et triomphe en course principale : le spectacle était total. Mais dans l’ombre de ce géant, un jeune Espagnol de 19 ans, Fermin Aldeguer, commence à faire parler de lui. Recruté par Gresini Ducati pour remplacer Marquez, Aldeguer produit des données étonnamment similaires à celles du champion. Mais attention, les comparaisons sont-elles justifiées ou prématurées ?
Neil Hodgson, de TNT Sports, a révélé des propos intrigants de Frankie Carchedi, l’ingénieur de course d’Aldeguer : « certaines des choses que j’ai vues dans les données sont du style Marc Marquez. » Une déclaration qui enflamme les esprits, mais qui s’accompagne d’un bémol : « nous essayons de comprendre pourquoi il est incohérent. » Car si Aldeguer montre des flashes de génie, son tempérament reste un point noir. « Quand ça ne va pas bien, il devient grincheux ! » confie Carchedi. Un défaut qui pourrait coûter cher dans un sport où la régularité est reine.
Michael Laverty, autre expert du paddock, renchérit : « l’homme qui vient de travailler avec un talent générationnel, l’un des plus rapides de tous les temps, regarde vos données et dit : “Vous faites quelque chose de similaire à Marc.” En tant que débutant, cela vous donne confiance. » Mais Laverty insiste : « il est irrégulier, mais on peut travailler là-dessus. C’est une faiblesse à identifier. Apprenez à garder votre calme pendant un week-end. Si ça ne se passe pas bien en EL1, revenez en arrière et stabilisez le navire. »*
En Thaïlande, Aldeguer a terminé 13e en sprint et en course principale, loin derrière son rival débutant Ai Ogura, qui a brillé avec une cinquième place. Le jeune Espagnol a subi les conditions extrêmes : « c’était dur et difficile, et il faisait très chaud à l’arrière du peloton », a-t-il confié. Il a également souligné les différences majeures entre le MotoGP et le Moto2 : « le plus difficile a été de maintenir le rythme tout au long du week-end. C’était difficile de faire autant de tours. »
Fermin Aldeguer : « c’était dur et difficile de faire autant de tours on pousse au maximum et cela nous épuise »
Aldeguer a aussi évoqué les défis techniques du MotoGP : « je freine, et j’ai l’impression que mes yeux vont sortir de leur orbite ! J’accélère… tout change, la vitesse, tout. » Et puis il y a la course Sprint, une épreuve qui, selon lui, épuise les pilotes avant même la course principale : « on pousse au maximum à chaque tour, et cela nous épuise pour tout le week-end. »
Malgré ces défis, Aldeguer a marqué des points en Thaïlande, ce qui est déjà une performance honorable pour un débutant. « Nous avons donné le maximum et avons réussi à prendre trois points pour le championnat. Mon objectif était d’être dans le top 10, mais nous pouvons quand même être heureux », a-t-il déclaré.
Mais les comparaisons avec Marquez sont-elles une bénédiction ou une malédiction ? Marquez est un phénomène, capable de transformer une moto moyenne en machine de guerre. Aldeguer a-t-il ce qu’il faut pour suivre ses traces ? Les données suggèrent que oui, mais son tempérament et sa régularité restent des points faibles.
Fermin Aldeguer est un talent à surveiller. Ses performances en données sont impressionnantes, et les comparaisons avec Marquez ne sont pas anodines. Cependant, son tempérament et sa régularité restent des points faibles à améliorer. Si le jeune Espagnol parvient à surmonter ces obstacles, il pourrait bien devenir l’une des futures stars du MotoGP. Mais attention, le chemin vers la gloire est semé d’embûches, et les attentes sont déjà immenses. Aldeguer a-t-il ce qu’il faut pour relever le défi ? Seul l’avenir nous le dira.