Marco Melandri, à présent chroniqueur, distille cependant aussi quelques conseils à l’aune de sa grande expérience de la course. Il a fait parler cette dernière au sujet d’une usine Ducati qui va vraisemblablement remettre huit de ses machines sur la grille de départ. Un poids politique, un enjeu économique, mais aussi, prévient l’Italien, un impact sportif…
Ce n’est pas encore officiel, mais il y a tout lieu de penser qu’en plus de son équipe d’usine et de son allié de toujours Pramac, Ducati fournira aussi les structures Gresini et Aramco VR46 en MotoGP lors de la saison 2022. Ce qui veut dire huit motos. Un effectif conséquent mais déjà assumé par le passé. A ceci près qu’il va falloir tout de même gérer la structure chère à Valentino Rossi aux moyens avancés qui ne se contentera pas de Desmosedici au rabais. En ce sens, la cohabitation avec Pramac devrait mieux se passer avec Gresini.
Un équilibre des forces qui sera un vrai enjeu avec de tels effectifs en MotoGP. Marco Melandri en est persuadé, lui qui a vécu la course de l’intérieur… « Si vous avez 30% des motos sur la grille et que vous vous rendez chez l’organisateur avec un problème, c’est 30% des revenus MotoGP qui parlent » dit-il franchement. Et il ajoute : « les Italiens sont intelligents ! Et quand ils peuvent avoir des avantages à exploiter en leur faveur, ils sont toujours bons. Chez Ducati pareil. Et puis ils facturent, ils ne donnent pas les motos gratuitement ».
Melandri : « j’aurais de sérieux doutes sur la possibilité d’avoir du bon matériel »
Sur la répartition des forces, il prédit sur MOW: « à mon avis, à ce stade, les motos officielles seront en quelque sorte suivies et, peut-être, la qualité du matériel qui sera remis aux équipes satellites sera moins performante ». Et il termine ainsi sa démonstration : « si j’étais à la tête d’une de ces nouvelles équipes, j’aurais de sérieux doutes sur la possibilité d’avoir du bon matériel. Mais je ne sais pas, c’est mon avis. Si nous le lisons du point de vue Ducati, mettre huit motos sur la piste est un grand pas ». les hommes de Rossi et les héritiers de Gresini ont de quoi réfléchir…