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Claudio Domenicali

En 15 ans, c’est à un véritable revirement que l’on a assisté en MotoGP sous l’impulsion d’une usine Ducati qui, en imposant ses choix techniques par son travail de développement en respectant le règlement, a totalement redistribué la donne. Il faut en effet se souvenir qu’en 2007, seul un talent naturel comme Casey Stoner pouvait gagner sur une Desmosedici, accompagné à l’occasion par Loris Capirossi qui l’avait vu naitre. Sinon, pour faire carrière, il fallait rouler avec une Yamaha réputée d’une convivialité désarmante. En 2022, qu’avons-nous ? Des pilotes Ducati qui se partagent les victoires et les podiums, montrant ainsi qu’elle est à portée de tous, alors que seul Fabio Quartararo arrive à encore rendre redoutable la M1. Une situation qui a inspiré une réflexion au patron de la marque qu’est Claudio Domenicali…

Voir des Ducati aussi diverses que variées, et menées par différents pilotes, au sommet de la hiérarchie MotoGP ne peut que faire plaisir au patron de la marque. Certes, sportivement parlant, ce partage des points est dommageable dans la course pour le titre de pilotes où il vaut mieux avoir tous ses œufs dans le même panier. Les cas de Fabio Quartararo aujourd’hui chez Yamaha, et de Marc Marquez dans un passé récent chez Honda montrent que c’est ainsi que les palmarès s’agrémentent. Mais lorsque l’on prend le sujet sous l’angle de l’ensemble de la gamme proposée sur le marché, le handicap tourne à l’argument choc.

Camerlo Ezpeleta_Claudio Domenicali_2021

Claudio Domenicali : « pour nous c’est important de faire une moto qui soit facile pour tout le monde« 

Une interprétation que Claudio Domenicali adoube ainsi : « on est dans le championnat depuis 2003, on a gagné le championnat du monde pilotes en 2007, on a gagné les deux derniers championnats constructeurs. On avait cette réputation de faire des motos difficiles à piloter, on disait que d’abord seul Loris Capirossi pouvait les rouler, puis seulement Casey Stoner… » lit-on du patron sur Corsedimoto. Puis il précise : « pour nous c’est important de faire une moto qui soit facile pour tout le monde et on est très proche de ce nous faisons pour les machines de production ».

« Sur le produit de série il y a beaucoup de Desmosedici : des motos rapides que tout le monde peut utiliser. Il est clair qu’aujourd’hui Pecco Bagnaia a une vitesse supplémentaire, mais nous avons vu beaucoup de pilotes rapides avec Ducati » rappelle Claudio Domenicali en se souvenant du dernier Grand Prix d’Italie. « Et nous savons que c’est difficile, car lorsque vous voulez des performances optimales, vous essayez de sacrifier la facilité, alors que la facilité pour ceux qui utilisent la moto sur la route signifie la sécurité et c’est important ». Ducati serait ainsi la marque du moment qui réunit le meilleur des deux mondes, comme les Japonais savaient le faire avant.

Claudio Domenicali, Ducati Team

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