Claudio Domenicali, le patron de Ducati, a eu la satisfaction d’annoncer cette semaine la relance de la production des usines de Borgo Panigale. Un signe positif qui va réveiller une marque qui, à cause du coronavirus et du confinement qu’il a imposé, n’assurait plus que ses fonctions vitales. L’optimisme et l’élan se retrouvent aussi avec cette perspective de plus en plus nette afficher par Dorna de lancer la saison MotoGP début août, voire même fin juillet prochain et sans doute sur le Red Bull Ring autrichien. Il faut donc se remettre dans la tête la compétition et ses impératifs, comme dépoussiérer le dossier laissé de côtés des pilotes 2021…
Claudio Domenicali est à l’instar de ses troupes : il sort progressivement du confinement. Une reprise à ne pas manquer, car les dégâts causés par un coronavirus cependant toujours présent, sont conséquents. Il y aura la partie industrielle et commerciale à surveiller, mais aussi le domaine sportif dont celui des Grands Prix. Il y aura une saison 2020 malgré tout, si rien ne s’aggrave encore, et il y aura aussi une campagne 2021 qu’il faudra aborder avec des pilotes. Or, pour le moment, personne n’a signé chez les hommes en rouge !
Le patron remet donc ainsi les choses sur la table, dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport : « avec Andrea Dovizioso, nous en avons parlé : vous devez vous en tenir à Marc Márquez, ne pas lui laisser de place et être assez rapide pour profiter de ses moindres erreurs », analyse-t-il. « Cela dépend de la détermination du pilote et de la moto que vous possédez : moteur, aérodynamique, comportement en virage. Marquez est un rival très fort mais lui aussi peut devenir nerveux. Nous devons être prêts à nous glisser dans une ouverture, ceux qui ne s’y attendent pas peuvent faire des erreurs. Notre performance moyenne doit croître : Andrea et nous sommes capables de le faire. »
Quant à son coéquipier Danilo Petrucci, son équilibre est surtout ses hauts et des bas, le patron commente : « Danilo a montré, dans la première partie de 2019, qu’il peut être très rapide », explique le PDG. « Il est plus compliqué de comprendre ce qui s’est passé après le Mugello, lorsque la performance a changé. En hiver, il a travaillé sur la préparation et l’approche psychologique des compétitions. Je le vois déterminé et motivé ».
Cependant, tant Dovizioso que Petrucci ont des améliorations à faire : « ils peuvent grandir. En 2017, Andrea a changé de vitesse, a commencé à gagner des courses de manière stable mais a encore un potentiel inexprimé, aussi étrange que cela puisse paraître. » Message ? Récemment, le manager de Dovi, Simone Battistella, avait annoncé que Ducati avait plus besoin de son pilote que lui de Ducati. Enfin, ça se bouscule pour prendre la place de Petrux dans le clan de Borgo Panigale : Miller, Bagnaia, mais aussi Zarco ont clairement affiché leur ambition de lui succéder en 2021.