En 2017, c’est une nouvelle ère qui s’ouvrira chez Ducati. Celle d’un projet MotoGP tout entier tourné en direction d’un Jorge Lorenzo quintuple Champion du Monde et qui aura toute l’attention du constructeur de Borgo Panigale. Une décision prise très tôt dans cette saison 2016 au détriment de Yamaha. Mais il y avait aussi un autre pilote dans le viseur des rouges.
Recruter les meilleurs pilotes sur le marché est un objectif logique pour tout grand constructeur qui se respecte. Surtout lorsque le niveau déclaré et les moyens engagés font de lui un prétendant à la couronne mondiale. Or, cette année 2016 avait la particularité de voir le contrat des principaux ténors du MotoGP arriver à leur terme. Il fallait donc se positionner pour en récupérer un. Ducati a fait ce qu’il faut et a pris dans ses filets Jorge Lorenzo. Mais le Majorquin n’était pas l’unique objectif des hommes à la Desmosedici.
Dans un entretien avec crash.net, Paolo Ciabatti reconnaît qu’il y en avait un autre : « nous avons pensé qu’il était temps de recruter assez vite un des meilleurs pilotes du plateau. Une opportunité qu’il ne fallait pas rater, sinon, nous aurions dû attendre encore deux ans. Pour des raisons que chacun comprendra, nous n’avons pas approché Valentino Rossi. Mais nous avons contacté Jorge Lorenzo et Marc Márquez ».
« Il est apparu rapidement que Jorge Lorenzo était celui avec qui les négociations pouvaient se conclure avec le plus de succès. Parler avec Marc aurait voulu dire entrer en confrontation directe avec Honda. Une surenchère financière allait être inévitable et Honda, comme premier constructeur mondial, a plus de moyens que nous. On aurait perdu beaucoup de temps et il aurait fallu envisager beaucoup d’argent pour un résultat aléatoire. Car Honda a besoin de Márquez, ils auraient fait ce qu’il faut pour le garder. Sans Márquez, Honda serait en difficulté ».
« Alors entre ces deux pilotes qui sont de niveau égal, on a pensé que Jorge était le plus accessible et on a concentré nos efforts sur lui. Sa très bonne relation avec Casey Stoner a été un plus, mais elle n’a pas été déterminante dans le choix final ». Il reste maintenant à faire une Desmosedici qui mette en confiance un Por Fuera au style de pilotage si particulier qu’il peut lui permettre autant de dominer outrageusement que de végéter à la porte des points.