A écouter le paddock, Davide Brivio a fait une belle affaire en captant dans son aventure Suzuki un Joan Mir âgé de 20 ans. L’Espagnol est Champion du Monde de Moto3 et il fait des débuts convaincants en Moto2. Dès l’année prochaine, il sera en MotoGP aux côtés d’Alex Rins, sur une GSX-RR qu’il a préférée à la RC213V, ce dont Honda n’en revient toujours pas… Celui qui l’a vu éclore en Moto3, soit le patron du team Leopard Christian Lundberg n’est pas le dernier à en parler avec emphase. Car de ce qu’il a vu, Mir est dans la droite ligne d’un Marc Márquez…
Les prédispositions semblent être là, mais il y a encore tout à prouver. Cependant, si l’on écoute Christian Lundberg, il faut bel et bien investir sur Joan Mir. Sur crash.net, il donne ces intéressants éléments de réflexion : « lorsqu’il s’entraîne sur une moto, il essaie de faire exactement ce que fait actuellement Marc Márquez. Vous remarquerez que lors d’un meeting, il peut tomber jusqu’à cinq fois le vendredi et le samedi, mais qu’il ne chute pratiquement jamais le dimanche. C’est parce qu’il cherche toujours la limite de la moto lors des essais ».
« Lorsqu’il roule en essais ou à l’entraînement, il pousse toujours l’avant de la moto à la limite et celle-ci atteinte, il travaille pour sauver la situation. Il fait toujours ça, que ce soit en supermoto, en motocross, sur n’importe quelle moto. Et ça aide ».
Il poursuit : « il sait parfaitement contrôler sa moto. Il sait éviter les high-sides. Cette année, notre pilote Enea Bastianini a connu trois high-sides et il est allé trois fois par terre. De tous les pilotes que j’ai eus, Joan Mir est celui qui sait le mieux sentir les limites d’une moto. Márquez fait de même en MotoGP. Il y a très peu de pilotes qui font ainsi. C’est le fil rouge de ses entraînements : gérer les situations très difficiles sur une moto ».
Il termine : « le MotoGP est différent et difficile. Il va devoir comprendre beaucoup de choses, à commencer par l’électronique. Mais je suis certain qu’il jouera aux avant-postes très vite. On verra, mais je pense qu’il lui faudra à peine deux ans avant qu’il ne roule avec les meilleurs pilotes du MotoGP ».