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Chicho Lorenzo

Chicho Lorenzo, père de l’illustre Jorge, fait ses évaluations avant que la saison ne se lance au Qatar dans moins de dix jours. Dans son émission ‘Motogepeando’ qui passe sur la chaîne YouTube, il s’est penché sur les quatre pilotes qui seront a priori sur la moto que tout le plateau craint cette année, soit la GP22. Mais si le quatuor aura la même machine, son niveau n’est franchement pas considéré comme identique par l’Espagnol. La preuve…

Chicho Lorenzo y est allé de sa franchise habituelle dans cette opération de notation du clan Ducati version GP22. Pour tout dire, si l’Espagnol en pince pour Jorge Martin et Pecco Bagnaia, il ne se fait aucune illusion sur Jack Miller mais aussi Johann Zarco… Commençons par les bonnes notes avec d’abord celui qui a signé pour deux ans de plus en costume rouge, soit le vice-champion du monde MotoGP 2021 Pecco Bagnaia : « sans aucun doute, il est le pilote du futur » dit-il. « C’est un pilote dont la meilleure chose qu’il ait faite l’année dernière a été de résoudre certains problèmes qu’il avait eus en 2020. Il a trouvé un moyen de ne plus tomber en partant premier. Les fantômes sont parfois revenus, mais il y a eu d’autres moments dans lesquels non seulement il n’est pas tombé mais il a aussi très bien réussi à mener une course. Et un avec Márquez derrière toute la course, il faut que tout soit très bien contrôlé pour pouvoir avancer avec succès dans une situation comme celle-ci ».

« Alors, quelles étapes lui reste-t-il à franchir ? » questionne Chicho Lorenzo. « Techniquement sur la moto, c’est un très bon pilote qui roule très finement, très techniquement. Il avance très bien, il a des choses très claires dans les combats et c’est un gars très rapide. Il a réalisé quelques pôles d’affilée.  Alors, quel petit pas reste-t-il ? La première chose, ne pas reculer, c’est très important. S’il peut faire un pas en avant, sans aucun doute, avec la complicité de Dall’Igna, il portera à coup sûr le poids du développement de Ducati. Surtout compte tenu du besoin urgent de Dall’Igna d’avoir enfin un pilote gagnant. L’imagination ne manque pas à Dall’Igna et la qualité ne manque pas à Bagnaia, il faut espérer qu’ils feront un pas en avant, qu’ils sortiront une nouvelle invention qui bouleversera les Japonais. S’il va dans la même direction que l’an dernier et qu’il ne tombe pas à nouveau en roulant devant, cela va rendre les choses très difficiles pour Fabio Quartararo et Marc Márquez ».

Cependant, il pourrait subir une pression supplémentaire cette saison en étant identifié comme le favori pour le titre : « qu’est-ce que cela peut signifier pour lui de ne pas supporter cette pression… Cela peut signifier des erreurs pour lui de tomber, comme celle qui s’est produite lorsqu’il est tombé à Misano. Quoi qu’il en soit, j’ai une grande confiance en Pecco. Je vois bien que, s’il continue d’évoluer au rythme où il a évolué, et cela dénote de l’intelligence car parfois c’est difficile pour les pilotes de s’y retrouver, je pense qu’il peut devenir un de ces pilotes qui se battent régulièrement pour les championnats, qui marquent une période de cinq ou six ans. Il fera partie des pilotes qui remporteront des titres, j’en suis convaincu ».

Un avenir tout aussi radieux est promis à Jorge Martin : « l’année dernière, il a fait un travail fabuleux. Il a fait quelques pole positions, une victoire, plusieurs podiums. Et, surtout, il a montré qu’il est arrivé sans complexes et que c’est un pilote hyper concentré et hyper motivé. Il a un physique bestial. Il l’utilise beaucoup avec son style de pilotage agressif. Et, surtout, ces leviers l’aident à obtenir ces pôles et qui sont si exigeants physiquement qu’il ne peut faire qu’un seul tour ».

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Chicho Lorenzo : « Johann Zarco ne s’est jamais montré intelligent »

« C’est un pilote avec de bons départs, pas toujours, mais il a eu de bons départs. L’an dernier, il a fait des départs extraordinaires » poursuit-il sur le pilote Pramac. Cependant, il y a encore à travailler : « ce que je vois en lui, c’est qu’il a des points forts dans un pourcentage encore faible en course Son pas en avant est d’atteindre cette performance dans un pourcentage beaucoup plus élevé de courses ». Autre point faible qu’il considère comme à améliorer, les chutes brutales du Madrilène. « Chez Martín, je vois un point très faible. C’est lorsqu’il entre dans un état d’euphorie, lorsque ça va bien pour lui et ces états d’euphorie finissent mal pour lui. Parce qu’en plus, quand il tombe, il se casse beaucoup d’os. Et ça fait mal, car ce sont des chutes à grande vitesse. Je pense que c’est quelque chose qui découle de toute sa carrière sportive. Il a une facilité extraordinaire qui fait que quand les choses vont bien, il baisse la garde. Donc, cela conduit à des chutes et à des chutes brutales, à se blesser. C’est un pilote qui s’est cassé beaucoup d’os. Il a même commenté l’année dernière qu’après cette chute à Portimao, où il s’est cassé 9 os et a subi des opérations pendant de nombreuses heures d’affilée, il lui a traversé l’esprit d’arrêter. Puis il est revenu et il est revenu plus fort. Vous devez apprendre à contrôler cette euphorie « courte ». Pour moi, il y a du travail, vous devez résoudre ce problème. Il a montré tellement de choses, mais là, il a un maillon faible ».

Puisque l’on parle de maillon faible, c’est le moment d’aborder les cas de Jack Miller et de Johann Zarco… Sur l’Australien, Chicho Lorenzo est sans pitié : « je pense qu’il a déjà atteint son plafond. Dans cette courbe de performance sportive que les pilotes ont, je pense qu’elle est déjà en déclin. Nous avons déjà vu le meilleur et le pire aussi. Les deux visages d’un pilote qui, à moins qu’un miracle ne se produise, et la porte des miracles dans le sport est toujours ouverte, il est déjà en train de descendre. Il aura passé un bon moment, il aura gagné beaucoup d’argent et c’est tout, sa carrière sportive s’arrêtera. Il sera toujours intéressant pour Dorna d’avoir un pilote australien, mais maintenant un autre arrive qui vient avec plus de solidité et beaucoup plus de sérieux ».

Il termine sur Johann Zarco où l’Espagnol ne montre même cruel : « en Johann Zarco, je n’ai jamais eu beaucoup de foi ni d’espoir. Je pense qu’il approche de la fin de sa carrière car c’est un pilote de 30 ans. Et d’ailleurs, il ne s’est jamais montré intelligent. C’est très irrégulier en plus ». Impitoyable le père de Jorge.

Johann Zarco, Pramac Racing, Mandalika MotoGP™ Official Test

 

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