Chez Ducati, comme aussi ailleurs, on a échafaudé des plans et autres stratégies pour affronter au mieux ce qui est, cette saison, la grande nouveauté, comme la parfaite inconnue, soit la course sprint. La première aura lieu ce samedi après-midi à Portimao dans le cadre d’un Grand Prix du Portugal qui ouvrira la compétition 2023. Et voici comment on va aborder l’obstacle chez les rouges.
Il ne faut pas s’y tromper, cette nouvelle compétition sur le rythme d’un sprint du samedi après-midi est prise très au sérieux tant par les pilotes que par les équipes. Et pour cause : elle chamboule tout le programme en amont, avec des qualifications qui commenceront dès la première séance libre du vendredi où il faudra déjà penser à entrer en Q2. La samedi sera chargé avec la constitution de la grille de départ le matin avant, donc, ce sprint de l’après-midi. Puis on passera dans une autre dimension le dimanche avec la course que l’on peut désormais qualifier de traditionnelle.
De quoi se convaincre qu’il faut pratiquement repartir de zéro dans l’abord de la compétition, et ça commence par ranger au rayon des souvenirs ce qui s’est passé en 2022… « Il y a la prise de conscience qu’on a gagné un championnat mérité, les essais se sont bien passés, et on ne baisse pas la garde. Les deux pilotes ont de grandes compétences, Pecco Bagnaia pour reconquérir le titre, Enea Bastianini pour le contrer dans la victoire », a ainsi déclaré le team manager Davide Tardozzi à Sky Sport.
Chez Ducati, on est pour le changement : « bouleverser les habitudes après tant d’années où rien n’a changé peut se révéler positif«
Il explique comment il voit le déroulé des Grands Prix version nouveau format : « ce ne sera pas facile, car en qualifications, il faudra prendre des risques, partir devant sera très important. Trois heures plus tard il faudra faire la course… Tant au niveau mental du pilote qu’au niveau technique de la moto il faudra être prudent et téméraire à la fois. Il faudra avoir une attitude mentale légèrement différente et seul un champion le prouvera ».
« Ce sera aussi plus stressant pour une équipe » a ajouté le directeur sportif de Ducati Corse Paolo Ciabatti à ‘La Gazzetta dello Sport’, repris par Corsedimoto. Puis il ajoute : « les stratégies vont changer, en termes de coûts nous avons dû créer des réservoirs de 12 litres qui n’étaient pas nécessaires, les pilotes seront obligés d’atteindre immédiatement les performances maximales… ». Puis il termine : « bouleverser les habitudes après tant d’années où rien n’a changé peut se révéler positif ».