A chaque jour suffit sa peine chez Ducati. Entre la marque et son pilote Andrea Dovizioso, la relation tourne au vieux couple que seuls les intérêts unis, si bien qu’on n’ose pas se dire que l’on ne s’aime plus. Personne n’a le courage de regarder les choses en face et de se décider pour l’évidence : la séparation. Deux Grands Prix à Jerez ont montré cette relation erratique qui engendre une lassitude telle qu’on ne sauve même plus vraiment les apparences. Le tout pour le plus grand malheur des deux parties, prises dans une spirale qui les aspire vers les abîmes…
Le Grand Prix d’Espagne s’est terminé avec un podium providentiel. Mais la réalité s’est vite rappelée aux hommes de Ducati, lors du Grand Prix d’Andalousie. En une semaine, on est retombé dans l’humeur noire chez les rouges. Andrea Dovizioso a été transparent et il a exacerbé son fatalisme en encensant Pecco Bagnaia, pensionnaire chez Pramac et qui aurait marqué les esprits s’il n’avait pas été trahi par son moteur. On rappellera que c’est celui qui ne demande qu’à lui prendre sa place sur la moto rouge…
« Nous nous déciderons sur le pilote officiel en août »
Et que pense le staff Ducati de cette mélancolie ? Davide Tardozzi donne une piste… Au lendemain du second Grand Prix d’une saison qui en offre à présent onze à jouer, il a commenté su Sky Sport MotoGP : « je dirais que le résultat global est décidément négatif. Nous nous attendions à quelque chose de plus comme un résultat de Dovi, qui j’en suis absolument sûr, peut se battre pour le titre de Champion du Monde ».
Et il rappelle : « nous ne déciderons du pilote officiel Ducati qu’après les courses d’août. En ce qui concerne Dovi, quand il y a un manque de résultats, ce n’est jamais la faute de quelqu’un. Le paquet gagne et le paquet perd. Il y a toujours une composante moto, pilote et équipe. Il y a toujours un peu de tout ». Oui, mais reste-t-il encore un peu de cohésion dans ce tout ? A Brno, dès le 7 août, il faudra montrer un autre visage chez Ducati…
