Les derniers classements en MotoGP le révèlent et le revirement est tel qu’il convainc les pilotes de réorienter leur carrière, à l’instar d’Alex Marquez. Ce dernier clame même à qui veut l’entendre que l’ère des marques japonaises s’éteint tandis que celle des constructeurs européens débutent. Et ce n’est pas considéré comme un accident de parcours lorsque l’on décide de quitter le giron officiel Honda où règne son propre frère Marc, pour rejoindre un clan Ducati, même comme pilote satellite. Une nouvelle histoire s’écrit sous nos yeux en 2022, comme l’a démontré le dernier Grand Prix de Grande Bretagne à Silverstone qui a remis au goût du jour un événement oublié depuis 1968…
A Silverstone, tracé sur lequel s’est déroulé le dernier Grand Prix MotoGP en date, il y a d’abord eu ce constat : la course du Grand Prix de Grande Bretagne a livré un classement final si serré qu’elle est entrée dans le top 5 des compétitions les plus disputées de l’histoire. Un label qualité qui ne fait qu’exacerber un autre fait dont se féliciteront les constructeurs européens en général et l’Italie en particulier.
Ainsi, pour la première fois en 54 ans, les cinq premières positions du résultat de la course étaient toutes occupées par des constructeurs italiens, plus précisément par Ducati et Aprilia. On rappellera que Francesco Bagnaia (Ducati) s’est imposé devant Maverick Viñales (Aprilia), Jack Miller (Ducati), Enea Bastianini (Gresini-Ducati) et Jorge Martin (Pramac-Ducati). Ce résultat du top 5 entièrement italien en termes de marques était cependant à prévoir. Car Assen, soit le rendez-vous précédent Silverstone, avait offert un quatuor de tête roulant en machines transalpines, avec Bagnaia, Marco Bezzecchi (VR46-Ducati), Viñales et Aleix Espargaró (Aprilia).
Au-delà du top 5, Silverstone confirme une cruelle tendance pour les marques japonaises en MotoGP
La dernière course de première classe dans laquelle cinq motos italiennes se sont classées parmi les cinq premières a été le Grand Prix des Nations le 15 septembre 1968 à Monza. A l’époque, la course 500cc avait été remportée par Giacomo Agostini (MV Agusta) devant Renzo Pasolini (Benelli), Angelo Bergamonti (Paton), Alberto Pagani (Linto) et Silvano Bertarelli (Paton).
Et on rappellera, pour donner un label européen à ce triomphe italien, que le top 6 anglais a été complété par KTM avec Miguel Oliveira qui a devancé la première moto japonaise, soit la Suzuki d’Alex Rins. Il n’y avait d’ailleurs, en Angleterre, que deux machines venant du pays du soleil levant dans le top 10, Fabio Quartararo permettant à Yamaha depuis sa huitième position d’accompagner la GSX-RR dans une première partie de la hiérarchie où l’on ne retrouve plus les Honda.