Il aura fallu à Johann Zarco 120 Grands Prix en MotoGP pour enfin en gagner une, et l’aboutissement de ce long chemin a eu lieu samedi dernier, lors d’un Grand Prix d’Australie qui s’est jugé dans le dernier tour … Au détriment de son équipier et prétendant au titre en jeu, Jorge Martin. Cependant, parmi ses pairs, à commencer par son compagnon d’écurie, personne n’a trouvé cette réalisation imméritée au vu de l’ensemble de l’œuvre accompli jusque-là. Son compatriote Fabio Quartararo a été l’un des premiers à ouvrir le bal des félicitations. D’autres ont suivi.
Certains se demandaient même depuis un moment pourquoi cette victoire n‘était pas encore arrivée. C’est le cas de Marc Marquez qui y est allé de son mot au sujet de celui qui rejoindra les rangs de Honda au même moment qu’il les quittera … « Johann Zarco est vraiment un pilote talentueux. Il est double champion du monde Moto2. Il mérite au moins une victoire. C’était étrange qu’un pilote comme lui soit encore sans victoire, mais il y est parvenu ».
Pecco Bagnaia, l’officiel Ducati qui le suivait dans son sillage au moment de franchir la ligne d’arrivée de cette seizième manche de la saison n’était pas frustré d’avoir été le premier battu par le Français : « il m’a juste manqué un peu pour être proche de Johann dans le dernier tour. Mais il était dans une meilleure situation avec la motricité, il travaillait très bien avec le pneu arrière, donc il méritait plus que moi la victoire ».
« Nous n’avons jamais perdu confiance en Johann Zarco et maintenant il a réalisé son rêve »
Une évaluation partagée par le grand perdant de la joute australienne et voisin de box Jorge Martin : « il méritait la victoire », a déclaré le Martinator. « Je suis tellement heureux pour l’équipe et pour lui. Nous sommes désormais très proches du championnat par équipes. C’est un bon point. Mais c’est sûr que je veux l’autre championnat, celui des pilotes. Cela dépend toujours de moi, mais je dois être intelligent et ne pas commettre ces erreurs ».
Le manager de Zarco n’a pas non plus tardé à féliciter le Français, qualifiant le Grand Prix de samedi de « son jour ». Gino Borsoi a déclaré à motogp.com : « nous n’avons jamais perdu confiance en lui et maintenant il a réalisé son rêve. Lorsque vous n’abandonnez jamais, vous atteignez vos objectifs. C’était son jour ». Il peut y en avoir d’autres d’ici la fin de cette campagne sur sa Ducati. Pour les deux prochaines avec une Honda, ce sera a priori bien moins évident.
