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Depuis l’affaire de Sepang 2015, Marc Márquez est un habitué des sifflets et des gestes malveillants à son encontre.

Évidemment, dans le temple du Mugello, il savait à quoi s’attendre de la part de certains tifosi dont la passion n’a pas de limite : en Italie, on est latin, donc souvent extraverti, chaud, démonstratif, mais parfois aussi malheureusement, excessif.

Il suffit de porter son regard sur les collines surplombant le circuit pour découvrir des choses qui ont parfois de quoi faire grimacer même les plus compréhensifs des observateurs…

« Dieu pardonne, le Mugello Non ! » est une des maximes qui résume bien l’ambiance du lieu, mais certaines images bien plus abjectes, photomontage ou pas, ont circulé sur Internet !

Ce phénomène ne se limite pas à l’Italie, et ceux d’entre vous qui se sont rendus au Mans ont pu s’en rendre compte, même si c’est évidemment sur les terres du Docteur qu’il est le plus extrême.

Marc Márquez, qui se fait siffler à chaque fois qu’il apparaît à l’écran, s’est donc vu applaudir quand il a chuté lors du 3e tour de ce Grand Prix d’Italie, et ce d’autant plus avec ces attaques plus que musclées sur Danilo Petrucci (Misano 2017 et Mugello 2018). Donc guère de quoi le racheter aux yeux des plus fanatiques du public italien…

Interrogé sur le sujet, le champion espagnol, forcément intérieurement blessé, répond : « C’est quelque chose à laquelle je m’attendais. Célébrer la chute d’un pilote est triste parce que nous prenons des risques sur la piste. Je ne sais pas si beaucoup de gens ont célébré ma chute aujourd’hui, mais il est curieux qu’ils célèbrent la chute d’un pilote plutôt que la victoire d’un autre. C’est une chose curieuse concernant les courses de motos.
Pour moi, tout est dit quand vendredi nous avons vu un pilote dans le gravier et que nous ne savions pas comment il allait, s’il était mort ou vivant, et qu’ils se concentraient uniquement à se moquer de celui qu’ils voyaient devant les caméras. Cela dit tout.
Si vous voulez célébrer la chute d’un pilote, faites-le intérieurement. C’est une course de motos et nous mettons nos vies en jeu sur la piste. Quoi qu’il en soit, c’est quelque chose que nous ne pouvons pas contrôler, mais c’est quelque chose que je demande à mes fans de ne jamais faire envers un autre pilote.
J’ai déjà dit en 2015 et en 2016 que j’espérais qu’ils soutiennent la course autant que moi et qu’ils respectent tous les coureurs. C’est le plus important ».

Paroles sages et mesurées… qui n’auront malheureusement probablement aucun effet !

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