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Fabio Quartararo

Fabio Quartararo n’est pas surnommé El Diablo pour rien. Affable en tenue bourgeoise et désireux de satisfaire le plus grand nombre lorsqu’il est dans la vie civile, le même montre une personnalité bien différente en tenue de combat combinaison cuir et casque sur son théâtre d’opération qu’est un circuit. A cet instant, le diable sort de sa boite et qu’importe qui est devant, il faudra qu’il soit derrière à la fin. Comme c’est justement le diable, il n’est pas Dieu qui reconnait les siens dans ces moments. Cependant, irait-il jusqu’à les sanctionner pour l’avoir gêné sur la piste ?

Fabio Quartararo est le type de Champion du Monde symbole d’une génération que les gloires passées ne comprennent pas. Pour ces dernières, tomber dans les bras l’un de l’autre dans le parc fermé en se félicitant mutuellement pour sa prestation était une scène improbable, tellement leur rivalité débordait aussi sur la considération de l’adversaire qui était autant un ennemi. Un temps révolu mais le Français à présent décoré de la Légion d’Honneur précise quand même que lorsque la visière est baissée, on en revient à la rivalité de toujours.

Sur Speedweek, il rappelle ainsi : « dès que je mets le casque, ça peut être ma mère, mon père ou mon frère, j’en ai juste un devant moi à battre ». Le Français de 23 ans ajoute : « je pense que nous avons tous beaucoup de respect les uns pour les autres parce que nous savons à quel point notre sport est dangereux. Mais bien sûr, il y a des gens avec qui vous avez plus de facilité à parler et avec qui vous avez une excellente relation ». Mais cela ne change rien en mode course, a confirmé l’officiel Yamaha : « c’est très facile pour moi de passer du gentil garçon au vrai combattant quand je mets le casque ».

Fabio Quartararo

Fabio Quartararo : « gêner un pilote est une faute qui devrait être punie plus sévèrement« 

Après cette confidence œdipienne sur ce qui se passerait sur la piste si le père croisait la trajectoire du fils, ce dernier irait-il jusqu’à demander une punition s’il s’en trouvait gêné et coupé dans son élan ? C’est à étudier, car ce type d’incident est le genre d’événement qui fait réagir Fabio Quartararo : « c’est un problème » assure-t-il. « Par exemple, si quelqu’un fait une erreur, il n’y a aucune raison de rester au milieu quand vous avez quelqu’un derrière vous que vous dérangez vraiment ».

Selon lui, une telle faute devrait être punie plus sévèrement que cela n’a été le cas jusqu’à présent. « Quand j’étais en Moto3, les pilotes MotoGP étaient mes modèles et si nous commençons à faire ça, je suis sûr que le Moto3 fera de même. Il y a beaucoup de punitions en Moto3, mais il n’y a jamais de punition en MotoGP. Je n’ai jamais vu un pilote se faire punir pour ça en MotoGP, à part Jack en Argentine, quand il m’a gêné ».

On se souviendra en effet que l’Australien avait alors été pénalisé de trois places sur la grille de départ. Plus tard dans la saison, le même a reçu la pénalité du long lap pour une infraction similaire en essais libres, tout comme Franco Morbidelli. En ce qui concerne les sanctions, Fabio Quartararo pense : « nous devons être plus sévères, non seulement en qualifications mais aussi en essais libres ». Un sujet dont on reparlera sans doute encore d’ici la fin de cette saison…

Fabio Quartararo, Monster Energy Yamaha MotoGP™, Motul TT Assen

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