MotoGP Catalogne J3, Jack Miller (KTM/8) : "nous avons retourné la moto et j'ai retrouvé les sensations"

Cela fait maintenant un petit moment que l’on ne pointe plus Jack Miller aux avant-postes sur une KTM dont le destin est désormais entre ls seuls mains fortes et expertes de Brad Binder. L’Australien avait alerté au Red Bull Ring qu’il avait « un style de pilotage particulier qui ne fonctionne pas avec la configuration des autres pilotes KTM » et que « revenir à l’ancienne configuration sera comme enfiler une vieille chaussure, c’est la même façon dont j’ai réglé ma Ducati ». L’Australien a donc un souci, vérifié encore en Catalogne qui recevait la onzième manche de cette saison du championnat MotoGP.

Une difficulté qui arrive et se révèle alors que chez KTM on réfléchit toujours à savoir comment on va satisfaire cinq pilotes sous contrat avec quatre motos en 2024. Sur le tracé de Montmelò, ce dimanche, les circonstances de course ont voulu que Jack Miller se retrouve seul représentant de la marque de Mattighofen en lice. Il a terminé huitième, battu dans un duel sans merci avec la Yamaha configuration 2022 de Fabio Quartararo, et juste devant la GASGAS d’Augusto Fernandez. Bref, pas vraiment le genre de résultat que l’on attend de lui chez les Autrichiens.

**Jack Miller : « quand j’ai vu que sa roue arrière commençait à se lever, je me suis dit : « oh, c’est parti » »**

Sur sa course catalane, « JackAss » commence par le chaos du premier départ : « j’ai pris un bon départ et j’ai freiné tard avant le virage 1, j’étais à l’intérieur. Mais Bastianini est allé ensuite assez loin. Quand j’ai vu que sa roue arrière commençait à se lever, je mi suis dit : « oh, c’est parti ». C’était suffisant pour l’effet domino du virage 1 ». Puis, deux virage plus loin, il a vu Bagnaia … « J’ai essayé d’éviter Pecco et la moto. Brad a écrasé Pecco et a touché des débris. Il y avait des morceaux partout et d’autres volaient. J’ai essayé d’éviter la moto de Brad et cela m’a arraché mon garde-boue avant, mais j’ai pu continuer à rouler ».

Il a commenté ainsi la suite qui s’est déroulé après le second départ : « nous avons apporté de sérieux changements sur la moto et il m’a fallu cinq à six bons tours pour m’y habituer et faire face à ces conditions de faible adhérence ». Puis il ajoute : « je dois m’excuser auprès des gars car ils ont travaillé dur pour nous aider et économiser les pneus. Nous avons retourné la moto et j’ai retrouvé les sensations ».

« J’ai fait quelques erreurs, mais ensuite ça s’est plutôt bien passé » précise encore l’Australien. « Je n’ai pas remarqué que c’était le dernier tour parce que je voulais économiser le pneu, mais c’était amusant et je pouvais piloter comme je voulais. C’était cool. Misano est à l’opposé d’ici, il y a beaucoup d’adhérence, donc nous verrons ce que nous pouvons faire là-bas » termine-t-il.