Jack Miller a soudainement disparu des radars dès qu’une insistante rumeur le voulant comme le prochain officiel KTM aux côtés de Brad Binder en 2023 a alimenté l’actualité du paddock. Y aurait-il cause à effet ? On ne sait, mais les derniers résultats de celui qui est tout de même encore officiel Ducati sont à la limite du compréhensible. Un avis partagé par « JackAss » qui le dit à sa manière, soit sans s’embarrasser de fioritures…
Lorsque l’on demande à Jack Miller ce qu’il retire de cette neuvième manche du championnat du monde qui a eu lieu en Catalogne, sa réponse est directe : « ça ne sert à rien de l’enrober de sucre : c’était une jolie journée de merde pour terminer un week-end de merde ». Et il ajoute : « terminer 14e… l’année dernière j’étais sur le podium ici, et cette année j’étais à 30 secondes et je cherche des réponses. Nous connaissons la moto et je n’ai pas oublié comment la piloter… nous devons absolument partir, l’analyser et comprendre ce qui s’est passé ».
Son incompréhension est d’autant plus grande que le tracé de Montmèlo est en quelque sorte son terrain d’entrainement : « la piste de Barcelone a été plutôt bonne pour moi ces dernières années avant cela, et ce n’est pas si loin d’Andorre pour moi. J’ai fait un tas de tours ici sur la Ducati Panigale au fil des ans. Mais c’est un circuit tellement difficile quand il fait super chaud parce que le niveau d’adhérence n’est pas fantastique. C’est toujours assez bas ici mais quand il fait chaud, tu glisses partout et ça s’aggrave ici chaque année. L’asphalte n’est même pas si vieux – je pense qu’il a trois ans – donc c’est un peu dommage. C’est glissant comme l’Argentine ».
« Vous ne pouvez pas vraiment vous approcher de la limite de la moto parce que vous craignez de perdre l’avant, ce qui change la façon dont vous attaquez les virages » signale-t-il. « Vous devez être super propre, fondamentalement. C’est toujours une course stratégique ici plus qu’une course rapide. Il faut survivre aux conditions et voir quelle adhérence vous avez dans les cinq derniers tours, car vous pouvez faire de gros gains ou perdre beaucoup à la fin des courses ici. C’est un peu comme un jeu d’attente, il faut être patient et attendre que les pneus des autres tombent en fin de course. C’est le seul plan ici ».
Jack Miller : « 2023 ? oui, il se passe un peu des choses en ce moment«
Mais ces fameux pneus ont décidé de contrarier l’équipier de Pecco Bagnaia : « la piste était à 55 degrés ou plus pour les qualifications et la course, nous avons donc pris un pari dans la course avec le pneu dur en espérant qu’il durerait même s’il rendait le début de course difficile. Mais ça n’est jamais venu, j’ai essayé mon maximum du début de course jusqu’à la fin mais j’ai vite eu plus rien sur le côté droit du pneu. A la fin, je tournais en ligne droite ! Le pneu dur ne fonctionnait tout simplement pas, fondamentalement ». On rappellera que Johann Zarco avait fait le même choix, avec la même déception sur la fin du scenario, mais avec un podium quand même.
Pour l’Australien, en revanche, ce podium était bien loin… « Je suis arrivé 11e à un moment donné sans rythme réel, j’ai dépassé quelques-uns des gars et d’autres sont tombés ou ont abandonné, donc j’aurais peut-être eu une demi-chance de me faufiler dans le top 10, mais à la fin c’était comme si j’étais avec une Panigale avec des pneus du commerce, et ce n’est pas normal. A part ça, il n’y a pas grand-chose d’autre que je puisse dire. Juste très frustré, et les deux derniers week-ends n’ont pas été formidables ».
Sur son avenir en MotoGP, il lâche : « il se passe un peu des choses en ce moment, nous nous dirigerons vers l’Allemagne dans quelques semaines et… oui, il se passe un peu des choses. Il n’y a pas d’annonces officielles pour le moment, mais nous attendons juste que l’une d’elles sorte. Vous saurez tous ce qui se passe bientôt… ». Dans la foulée, on devrait donc aussi savoir qui sera sur la seconde Ducati rouge. Rendez-vous au Sachsenring dès le 16 juin ?
MotoGP Catalogne Course : classement
Crédit MotoGP.com