Brad Binder a encore fait parler sa science du pilotage et de la KTM dans un vendredi passé en Catalogne où il était celui, comme souvent, qui sauvait l’honneur de la maison autrichienne. Alors que son équipier Miguel Oliveira, vainqueur sur ce tracé de Montmelo en 2021, n’était qu’un triste 19è et les deux pilotes Tech3 de parfaits anonymes aux deux dernières places, le Sud-Africain frappait crânement aux portes du top 5 depuis sa sixième position. Et ce n’est peut-être pas fini…
S’il est un pilote que KTM se félicite d’avoir fait signer jusqu’en 2024, c’est bien Brad Binder. Ce dernier ne déçoit pas depuis l’entame de cette saison. Avec une RC16 qui reste un mystère pour ses équipiers de marque, il arrive à faire des miracles. Ce vendredi à Montmèlo n’a pas dérogé à la règle. « Les conditions ici avec peu d’adhérence me conviennent » explique le pilote Red Bull KTM. « Je n’ai pas remis de gommes neuves à la fin de la première séance d’essais du matin. Je savais donc que si je faisais monter de nouveaux pneus à la fin des FP2, nous serions mieux. Et avoir une meilleure idée de notre potentiel ». Et il se réjouit : « les choses se présentent donc plutôt bien pour les deux prochains jours ».
« L’après-midi s’est plutôt bien passé. J’étais assez fort dans le premier run. Dans le deuxième, nous avons essayé quelque chose qui n’était pas parfait. Dans le dernier avec un pneu arrière tendre, j’ai poussé assez fort. Oui, sixième place, ce n’est pas un mauvais vendredi pour nous », a ajouté le frère ainé de Darryn. « Nous devons encore apporter quelques petites modifications au set-up. Parce que nous avons quelques domaines clés sur lesquels nous devons travailler pour demain ».
Brad Binder : « j’aime ces conditions et elles conviennent à notre moto«
Brad Binder en profite ensuite pour expliquer le véritable casse-tête que sera le choix des pneus pour cette neuvième manche de la saison : « le pneu arrière dur est vraiment dur. Mais si nous le mettons au travail, il pourrait être bon pour les 24 tours. La surface ici est glissante, mais ça a toujours été comme ça », a déclaré Binder. « Je ne sais pas si ça s’est aggravé, en tout cas ça ne s’est pas amélioré avec le grip. Mais nous savons depuis l’année dernière que ces conditions conviennent assez bien à notre moto. J’aime ces conditions. Il vous suffit de rechercher le plus d’adhérence possible, partout où vous le pouvez. Et vous devez protéger le pneu arrière. Si vous vous contentez de rouler sur la distance de course et que vous continuez à faire patiner le pneu arrière, vous n’arriverez pas à la fin de la course indemne ». »
« Vous devez vous concentrer beaucoup sur le maintien des pneus ici, vous ne pouvez pas mettre trop de pression sur le bord des pneus pendant la course. Reste à savoir si le médium à l’arrière serait également capable de tenir en course. Il n’y a pas de différence entre les gommes Hard, Medium et Soft ici car le niveau d’adhérence est si faible. Ce n’est pas comme les autres pistes où il y a un monde de différence entre le soft et le hard. Les trois options fonctionnent ici, aucune n’est bonne, mais toutes les trois passeraient la course ». Un dilemme que tous ses pairs partagent…
MotoGP Catalogne J1 : résultats MotoGP FP1 et FP2
Crédit classement motogp.com
