Ce vendredi 3 juin 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Catalunya-Barcelona au terme de la première journée du Grand Prix de Catalogne MotoGP.
Sa prolongation avec le team d’usine Yamaha MotoGP pour les saisons 2023 et 2024 est déjà passée au second plan et le pilote français a dû se confronter aujourd’hui au manque d’adhérence de la piste catalane…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Pouvez-vous nous parler des conditions de piste
aujourd’hui ?
Fabio Quartararo : « Il faut vraiment que j’en
parle ? (Rires) Très mauvaises ! Selon moi, il y a bien sûr des
motos qui s’adaptent mieux à ces conditions. Mais les
conditions de la piste ne sont pas bonnes pour moi. Lorsque vous
faites monter un pneu neuf et qu’il nous semble qu’il a déjà 10
tours, quelles que soient les conditions, chaudes ou froides, vous
devez vous améliorer , mais là, globalement, c’était très mauvais.
»
Pensez-vous que les conditions puissent s’améliorer
demain ?
« Oui, nous l’espérons car on sait qu’on a du mal avec un faible
niveau d’adhérence, alors que, comme en Argentine, les Aprilia sont
super rapides. Mais nous avons du mal. Même en rythme de course,
j’étais six à sept dixièmes plus lent que celui d’Aleix. Sur cette
piste, on sent si on est lent ou pas. Je me sentais lent, mais en
même temps j’avais l’impression que je ne pouvais pas aller plus
vite. Parce que dans les virages 3, 4 et 9, j’ouvre les gaz et je
patine. Ensuite, il faut contrôler et relever. Mon pilotage était
vraiment bon, mais j’étais juste super lent. »
Êtes-vous optimiste au sujet de la course ?
« Si la course avait lieu maintenant, ça serait une limitation des
dégâts en course, mais on sait que sur cette piste, plus on dépose
de gomme, plus on a d’adhérence. J’espère donc qu’on va pouvoir
déposer beaucoup de gomme au cours du week-end. On sait qu’il ne va
pas pleuvoir, donc on va mettre chaque jour de la gomme sur la
piste et j’espère qu’avant que dimanche arrive on pourra faire de
gros progrès en ce qui concerne le rythme, parce qu’actuellement,
je pense que seul Aleix peut vraiment rouler avec un très bon
rythme. Il est seulement cinq dixièmes plus vite, et il subit aussi
de la dégradation, mais il reste cinq dixièmes plus rapide (rires).
J’ai donc du mal à comprendre. Pour nous, la dégradation est forte
et je pense que tout le monde souffre énormément. »
Avez-vous une idée pour expliquer le rebond de Franco
Morbidelli ?
« Pas vraiment, mais je pense que c’est une piste où vous attendez
beaucoup : dans le virage trois, le quatre, le neuf, et à la sortie
du 14. C’est simplement une question d’adhérence, et même dans le
time attack, je ne pouvais pas faire mieux parce que je n’avais pas
pas d’adhérence et je peinais à ouvrir les gaz. Je perdais un
dixième par ci, un dixième par là, 1/10 ici, et au final, comparé à
Aleix, c’est près d’une seconde. Donc globalement, selon moi, notre
moto a besoin d’un gros travail concernant l’adhérence arrière.
Quand celle-ci est faible, essaie de faire de mon mieux. »
Êtes-vous également soucieux au sujet de la dégradation
du pneu durant la course ?
« Ce n’est pas parce que vous patinez plus que vous avez plus
d’usure du pneu, mais le problème actuel est que nous sommes lents
et que le pneu se dégrade. L’usure du pneu ne m’inquiète pas,
mais je suis plus inquiet parce que je me sens très lent. Je pense
que beaucoup de pilotes diront la même chose. C’est vraiment
difficile de voir votre potentiel quand les conditions de piste
sont aussi mauvaises. »
Pour l’instant, tu ne sais plutôt nouveaux carénages
?
« Pour l’instant, on le laisse de côté. On verra au test si on
essaie quelque chose pour l’instant… sur le côté. »
Résultat FP1/FP2 du Grand Prix de Catalogne MotoGP sur le circuit de Barcelona-Catalunya :
Crédit classement: MotoGP.com