En ce jeudi 3 juin 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Catalunya-Barcelona en prélude au Grand Prix de Catalogne.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui occupe actuellement la 2e place du championnat.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais en première partie (vouvoiement).
Vous devez être satisfait de votre quatrième place au Mugello…
Johann Zarco : « J’ai été content de la quatrième place au Mugello. J’aurais pu faire un effort supplémentaire de monter sur le podium mais j’étais vraiment à la limite. Mais au moins, j’ai préservé cette quatrième place quand j’ai fait cette poussée supplémentaire à trois tours de la fin. C’était une bonne opération car passer deuxième au championnat est toujours intéressant. C’est donc une bonne situation. »
Pouvez-vous commenter le prolongement de votre contrat pour un an ?
« Arriver maintenant Catalogne avec l’annonce du nouveau contrat est bien. Je n’avais aucune pression supplémentaire en ne connaissant pas exactement le futur, mais avec les bons résultats et le bon état d’esprit que nous avons tous ensemble avec l’équipe Pramac j’étais confiant que rester concentré chaque weekend apporterait de bonnes choses pour le futur. C’est pourquoi je suis très content que nous ayons une course ici juste une semaine après celle du Mugello où j’ai eu un bon feeling en suivant Fabio et où j’ai vu des choses intéressantes sur lesquelles je pourrai travailler immédiatement dès le vendredi. Si je peux à nouveaux avoir un bon feeling, j’aurais des chances de faire une belle course dimanche. »
Que pensez-vous de l’arrivée de Remy Gardner en MotoGP en 2022 ?
« Je pense que l’on peut avoir une belle surprise, car si vous comprenez la MotoGP rapidement, nous savons maintenant que la KTM fonctionne très bien. L’équipe sait ce qu’elle a à faire et je pense que c’est le genre de garçon qui peut apprécier cela, et il y a déjà eu de très grosses surprises, comme ce qu’a fait Jorge (Martin) au Qatar. Je suis sûr que s’il comprend tout très bien, il sera rapide. Comme il l’a dit, il est impatient de tester la moto mais je pense que nous verrons aussi qu’il pourra s’y adapter très rapidement. Ce qu’il fait en ce moment Moto2 est une belle construction pour être rapide, car il a peiné et connu quelques chutes mais il est maintenant régulier, peut gagner des courses et mène le championnat. C’est donc parfait pour lui. »
Que s’est-il passé exactement avec Enea Bastianini, et avez-vous pu lui parler ?
« Je n’ai pas pu parler à Enea après la course car je ne l’ai pas vu, puis j’ai pris la voiture pour rentrer chez moi relativement tôt. Quand nous quittons le dernier virage et que nous arrivons sur la grille, nous ouvrons tous les gaz avant de freiner assez fort pour chauffer le pneu avant. Certains le font peut-être pour chauffer les freins mais pour moi c’est davantage afin d’être prêt avec le pneu avant. C’est très important pour les deux ou trois premiers virages afin de ne pas commettre d’erreur, ou peut-être d’avoir un pneu froid et de chuter. Donc c’était à ce moment, quand j’ouvrais puis que je freinais qu’il m’a percuté par l’arrière. J’ai immédiatement compris de qui il s’agissait car j’ai vu la moto, mais j’ai été surpris car c’était un choc vraiment violent. J’ai vraiment eu de la chance que rien ne soit endommagé sur la moto et que j’ai pu faire la course. Mais nous n’avons pas pu parler jusqu’à présent. Je ne m’attendais pas à ça et il semble qu’il ne s’attendait pas à ça non plus, puisque nous nous sommes heurtés. Il n’y avait rien de particulier par rapport aux autres courses, mais c’est vrai que la différence de vitesse est grande entre quelqu’un qui freine et quelqu’un qui accélère. Nous faisons généralement ça sur des trajectoires différentes, et cela a été l’erreur au Mugello. »
Vous avez roulé avec la Panigale V4S ici. Est-ce un avantage ?
« Je pense que c’était en janvier que j’ai pu essayer ici, et j’ai au moins pu voir le nouveau virage 10 qui est très intéressant. Je le préfère de cette façon, avec ce tracé. Mais je ne pense pas avoir un avantage, car à ce moment de la saison, nous connaissons tous parfaitement nos motos et nous pouvons nous adapter immédiatement au nouveau virage. Ce n’est pas une nouvelle piste mais seulement un nouveau virage qui possède un tracé intermédiaire. Nous nous y adapterons donc rapidement. »
Quelles sont les grandes différences entre la V4 S et la GP21 ?
« La différence entre les deux motos ? La V4 S a un très bon couple. C’est très agréable et elle a un couple vraiment proche de la MotoGP, dont vous pouvez avoir un bon feeling avec le moteur en V. Vous avez aussi une bonne puissance mais vous n’aurez jamais la puissance d’une MotoGP. Ce qui est parfois difficile en pilotage, c’est que nous vous ne pouvez pas freiner comme vous freinez en MotoGP, et vous ne pouvez pas pousser l’avant comme vous pouvez le faire sur une MotoGP. Peut-être que comme j’ai fait beaucoup de Moto2 et de motos de série, je m’adapte bien à ce genre de feeling, alors que d’autres qui ne pilotent que des MotoGP détestent ce feeling avec l’avant quand ils pilotent des motos de série. Je pense que c’est là où nous perdons, environ 4,5 ou 5 secondes entre une MotoGP et une moto de série. Maintenant, nous pouvons voir qu’un avant solide est important, car les Moto2 vont maintenant beaucoup plus vite que les motos de série. Avec les vieilles Moto2, une moto de série pouvait être proche ou plus rapide, mais maintenant avec les nouvelles Moto2 on ne peut plus car nous sommes limités par la moto de série. »
Crédit photos : MotoGP.com