Ce jeudi 2 juin 2022, Aleix Espargaró a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Catalunya-Barcelona en prélude au Grand Prix de Catalogne.
Lors de sa 12e saison en MotoGP, le Catalan est pour la première fois en position de se battre pour le titre mondial, et c’est donc avec une confiance basée à la fois sur l’expérience et la performance qu’il aborde son Grand Prix à domicile, dans la ville même où il est né !
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Aleix Espargaro sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Est-ce spécial de venir à votre course nationale avec
une vraie chance de gagner ?
Aleix Espargaró : « C’est
fou, sincèrement ! Chaque année, le GP à domicile est spécial,
c’est très beau, très agréable. Au cours de ma carrière, quand vous
êtes jeune, il est plus difficile de gérer cette pression, de gérer
l’arrivée de beaucoup de gens, mais année après année, j’ai essayé
d’améliorer cela et de le rendre plus normal. Mais cette année
encore, c’est complètement différent parce que j’arrive dans la
meilleure forme de ma carrière, en me battant au sommet, donc c’est
fantastique. Je me sens très bien et je vais essayer d’en profiter
autant que possible, en travaillant dur dès la FP1 pour préparer la
moto et faire un bon spectacle dimanche. »
Ressentez-vous une pression supplémentaire ici en tant
que prétendant au Championnat, et si oui, comment la gérez-vous
?
« Pas vraiment. J’avais une pression supplémentaire ici quand
j’arrivais à la 10ème, 12ème place du championnat et que je rêvais
de me battre pour le podium. Je chutais chaque année parce que j’y
allais à 200% et que je n’étais pas moi-même, et que la moto
n’était pas prête à atteindre les résultats dont je rêvais. Donc,
en fait, cette année, je n’ai pas plus de pression, c’est le
contraire. Je sais que je vais en profiter, je n’ai aucun doute sur
le fait que la moto sera compétitive ici, et je n’ai aucun doute
sur le fait que je serai compétitif ici aussi, donc j’essaie de
garder les pieds sur terre mais d’en profiter autant que
possible. »
Quels seront, selon vous, les points forts de votre
RS-GP sur ce circuit ?
« Plus ou moins, la moto fonctionne partout. Mais, par exemple,
au Mugello derrière Fabio, j’ai eu beaucoup de mal sur les
changements de direction: il était capable de maintenir beaucoup
plus de vitesse de passage que moi. Ici à Barcelone, il y a moins
de changements de direction, mais les performances du moteur sont
aussi très, très importantes, donc Pecco et « Bestia »
seront aussi très forts, comme ils l’ont été lors des dernières
courses. Bien sûr, chaque circuit a ses points qui sont bons et
mauvais pour ma moto, mais je pense que Barcelone convient très
bien à la RS-GP. »
Parlez-nous de votre casque ce weekend…
« Il y a quatre ans, ici, pendant le GP de Barcelone, un de mes
enfant est né, et ma fille a eu un problème avec son cœur. Elle a
été opérée deux fois, et j’ai beaucoup souffert à l’époque. C’est
pour remercier CorAll Family et le groupe de médecins qui ont fait
tout ce qui était possible. J’ai l’impression que j’arrive
maintenant et que j’ai un impact énorme sur les gens, sur la
société, alors c’est ma façon de leur dire merci, et de leur rendre
hommage. Mia est encore trop jeune pour s’en rendre compte, mais
pour les médecins, pour tout le monde à CorAll Family, c’est ma
façon de leur dire merci. »
Votre frère Pol a dit que quand vous étiez petits, vous
entendiez les motos tourner sur ce circuit depuis votre école et
que c’est ça qui vous a incité à devenir pilote. Est-ce vrai
?
« Oui, c’est certain ! J’ai été ici toute ma vie, c’est comme
ma deuxième maison. Mon école est exactement à 3 km d’ici, donc
oui, nous pouvions entendre, en particulier en été quand les
fenêtres étaient ouvertes. On pouvait entendre les moteurs des
voitures, des motos, donc on a toujours rêvé d’arriver ici un jour.
Et après toute ma carrière, car je ne suis plus un jeune pilote, je
peux dire que je suis très heureux d’être encore ici. Cela a été un
plaisir de piloter dans toutes les catégories sur ce circuit de
Barcelone, donc espérons que l’on fera une bonne course de
dimanche. »
Quelle partie de ce circuit préférez-vous ?
« C’est une bonne question. J’aime le virage numéro trois, que
nous appelons courbe Renault. Il est vraiment très beau et
normalement vous voyez de très belles photos dans ce virage. Mais
aussi la zone du Stadium, La Caixa et toute la partie où
normalement tous les gens sont là, comme dans un stade de football
: c’est une très belle partie ! »