Valentino Rossi est désormais un père de famille, un coureur automobile, un directeur d’écuries portant son label VR46, et il est surtout un pilote retraité des Grands Prix. Un monde qu’il a marqué par la fraicheur de ses débuts et sa période de domination qu’il aimait faire sentir à des adversaires souvent pointés comme ennemis. Parmi ses œuvres restées dans le paddock, il y a les célébrations de la victoire. La majorité en rigole encore mais il en est un que ça n’a jamais amusé. Il s’agit de Casey Stoner qui reste de marbre à l’évocation de ces événements marquant le moment victorieux. Et pour cause puisque, selon lui, ils ne marquaient pas que ça…
Avec le temps qui passe et les commentaires qui fusent, on en n’est pas au détricotage de la toison d’un Valentino Rossi impérial mais ses dorures perdent en éclats. Sur InSella.it, Casey Stoner se souvient ainsi de ces saynètes d’après course du Doctor victorieux, par la suite imitées par les pilotes européens, et qu’il n’a jamais comprises comme une démarche neutre et gratuite.
Il dit ainsi sur les actions de Valentino Rossi : « tout devait être planifié, à commencer par la tenue. Il y a eu vraiment beaucoup de préparation pour être juste une petite fête ». Derrière cette célébration du succès il y avait un message que l’Australien étranger à tout cela a déchiffré : « le but était de montrer à l’adversaire qu’il avait perdu ou non le match. Cela m’a un peu affecté, mais pas tant pour les célébrations en tant que telles que pour la façon dont les choses se sont déroulées sur le podium. C’était comme si le vainqueur avait remporté le championnat du monde et pas seulement une course ».
Casey Stoner n’était pas comme Valentino Rossi et ça a perturbé Lorenzo et Pedrosa
Ces choses ne faisaient pas partie de sa psychologie. A tel point qu’il en a pris exactement le contrepied : « ces jeux d’esprit m’ont surpris parce qu’ils étaient inhabituels, mais j’ai beaucoup appris d’eux ». Et il ajoute : « moi, j’étais content pour mes adversaires quand ils gagnaient, même s’ils n’arrivaient pas à comprendre ».
Deux d’entre eux en particulier n’ont pas compris son point de vue, comme l’a rapporté Stoner lui-même : « je me souviens que Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa m’ont demandé pourquoi j’étais si sincèrement satisfait de leurs victoires. Ils étaient méfiants. Il croyait à un jeu psychologique. Mais j’étais heureux pour mes adversaires ». Tout simplement.