Casey Stoner veut se rendre utile. Il dit pouvoir encore apporter à un sport qu’il a pourtant rendu orphelin très vite. Aurait-il des remords, A défaut de regrets ? Car s’il revient dans le milieu, ce ne sera pas pour piloter. Il lui faudra plonger dans le chaudron du paddock, ce qu’il a toujours exécré. La suite mérite donc attention. Cependant, si Stoner revient comme consultant, ou autre, il aura son style bien à lui. Aussi instinctif et sans concession qu’était son style de pilotage. La preuve…
Casey Stoner dans un box, pour une marque, à côté d’un pilot, ou autre, ça donnerait quoi ? La question ne se posait pas il y a seulement quelques jours, puisque l’Australien a toujours fait comprendre que la politique, le travail en coulisse ne l’intéressaient nullement. Et pourtant, il dit à présent qu’il peut être utile à son sport.
S’il se met à disposition, il le fera aussi avec sa façon d’évaluer le milieu. Et ça mérite attention… L’Australien double Champion du monde déclare ainsi sur le plateau actuel : « l’une des choses que je vois trop dans le paddock MotoGP est la fierté. Les pilotes sont trop fiers, ils veulent tous que leur moto leur convienne. Mais changer le comportement d’une moto nécessite beaucoup d’argent et d’efforts, sans la sécurité d’obtenir le résultat souhaité. L’adaptation du pilote, en revanche, peut être une solution plus rapide et plus gratifiante ».
Rouler sur la terre plutôt que de faire confiance à l’électronique
Savoir s’adapter à toutes les motos et en tirer la quintessence était justement la spécialité de Casey Stoner. Tellement d’ailleurs qu’il arrivait, à lui seul, à masquer les défauts d’une moto. En ce sens, Marc Marquez est fait du même bois. Une qualité innée, mais qui doit aussi être travaillé. Par quelle méthode ? L’Australien répond : « quand j’étais encore en course, beaucoup de gens ne se rendaient pas compte de l’importance du motocross. C’est dans cette discipline que j’ai appris à contrôler la puissance. Là, la ligne entre chaque pilote est très étroite et, en ce sens, elle ressemble à la vitesse ».
Stoner parle aussi du dirt-track : « ces deux spécialités sont maîtrisées à travers les détails : sentir, rechercher l’adhérence, puis essayer de la trouver lorsque vous commencez à la perdre, car vous ne pouvez pas faire confiance à l’électronique. Sur terre battue, je cherchais cette zone, juste au bout d’une ligne propre, avec un peu de terre supplémentaire qui me donnerait l’adhérence nécessaire pour vaincre mes adversaires de manière peu orthodoxe. C’est essentiellement ce que j’ai fait avec la Ducati ». Stoner pourrait aussi être instructeur…