Casey Stoner refait surface et ce n’est pas que pour des vacances en Grèce avec sa famille. Une escapade hellénique dont il a bien profité avant de bifurquer vers l’Italie et se retrouver devant le tailleur d’Alpinestars, ce qui n’a pas manqué de susciter la curiosité. Au milieu de ces pérégrinations, il reste accessible pour parler de son ancien monde, dont il reste finalement assez proche par le biais de Ducati, marque à laquelle il est attachée. Et qui aime bien, châtie bien…
Casey Stoner ne la joue pas loin des yeux loin du cœur avec un MotoGP dont il a suivi la première partie de la saison de son Australie natale en jalonnant son parcours d’un fil rouge Ducati. On rappellera qu’alors que la Desmosedici démontre à chaque meeting sa supériorité sur les autres machines, c’est une Yamaha menée par Fabio Quartararo suivie d’une Aprilia cravachée par Aleix Espargaró qui sont en combat rapproché dans la course au titre. La première moto sortie des ateliers de Borgo Panigale est celle de Johann Zarco, troisième à 58 points, qui devance notamment sous ses couleurs Pramac le pilote officiel Pecco Bagnaia relégué à 66 longueurs.
Une conjoncture qui inspire ainsi le double champion du monde australien de MotoGP : « ils ont commencé avec beaucoup de difficultés et avec quelques erreurs de Pecco Bagnaia et malheureusement ils ont perdu beaucoup de terrain au championnat », raconte-t-il à Radio Sportiva selon Corsedimoto. Puis, ce constat fait, il envoie ces quelques flèches : « selon moi, les ingénieurs se concentrent trop sur la moto, pas sur ce que veut le pilote… Ils partent à la recherche de quelque chose de spécial qui n’existe peut-être même pas… Mais il n’y a toujours pas de moto qui gagne sans le pilote ».
Casey Stoner : « Pecco Bagnaia a fait trop d’erreurs cette année«
Partant de ce postulat, Casey Stoner mentionne que Pecco Bagnaia est un pilote dont il faut s’occuper. Les faits l’ont démontré. Il est sujet aux erreurs lorsqu’il est sous pression. Quand tout va bien, il devient difficile pour quiconque de suivre son rythme en course, mais lorsque le grain de sable est détecté, le bac à gravier n’est jamais loin. « Pecco est un bon gars, il a mes anciens mécaniciens et je sais à quel point il travaille dur » dit Stoner sur l’Italien. « Il a fait trop d’erreurs cette année, mais c’est facile de juger les choses de l’extérieur » mentionne-t-il aussitôt. « Je préférerais ne pas commenter davantage. Mais visiblement la vitesse est là ».
« Peut-être doit-il simplement accepter le fait qu’il ne peut pas gagner toutes les courses et que, certains week-ends, il doit juste marquer des points. Mais j’insiste, de l’extérieur c’est facile de commenter les erreurs de quelqu’un d’autre » termine celui qui a apporté à Ducati le seul titre pilotes à ce jour. C’était en 2007, sous une autre ère à Borgo Panigale, et Gigi Dall’Igna ne le sait que trop bien.