L’annulation du Grand Prix du Kazakhstan a fait l’objet d’un communiqué laconique, comme si cela n’’était qu’un contre-temps, qu’une péripétie. D’ailleurs, la même annonce officielle se réjouit déjà des retrouvailles pour 2024. Mais les apparences sont trompeuses car c’est un véritable coup dur pour Dorna si l’on veut bien se souvenir des déclarations de son président Carmelo Ezpeleta au moment de la nouvelle d’une future expédition sur le tracé de Sokol. Et au vu des enjeux en cours, si à cette déception devait suivre celle de l’Inde, on ne serait pas loin du cataclysme…
Lorsque le Grand Prix du Kazakhstan a été annoncé au calendrier 2023, Carmelo Ezpeleta a expliqué : « on nous a demandé pourquoi nous allions au Kazakhstan. L’explication est celle-ci : il n’y a aucun autre organisateur qui ait accepté une date de Grand Prix en juillet. Si nous avions fait sans le circuit de Sokol, il y aurait eu une pause estivale de cinq semaines comme en 2022 lorsque le Grand Prix de Finlande a été annulé. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être absents du monde des sports mécaniques aussi longtemps ».
Une dernière phrase très lourde de sens aujourd’hui, avec l’annulation du Grand Prix du Kazakhstan, dont les organisateurs providentiels, les seuls à accepter « une date de Grand Prix en juillet » sont aux abonnés absents. Il faudra donc faire avec cinq semaines de trêve estivale, puisque cette échéance ne sera pas remplacée. Rappelons cette phrase de Carmelo Ezpeleta : « nous ne pouvons pas nous permettre d’être absents du monde des sports mécaniques aussi longtemps ».
Le MotoGP va disparaitre des radars encore trop longtemps cet été avec cette annulation du Kazakhstan
Mais le pire est peut-être à venir. Dans la même intervention, le patron de Dorna mentionnait : « dans nos accords avec les équipes, un maximum de 22 Grands Prix est convenu. Nous devons étendre et prolonger la saison. Parce que l’intérêt pour le MotoGP a considérablement augmenté. L’Arabie Saoudite veut aussi un GP moto ».
Certes, mais nous revoilà déjà descendu à 20 tandis que l’Inde n’est pas en mesure d’être encore confirmée. Si cette épreuve devait aussi passer à la trappe, on descendrait à 19, avec une grande déception chez les cinq constructeurs engagés pour qui l’Inde est un marché on ne peut plus stratégique. L’objectif des 22 meetings semble tourner plus au mirage qu’à l’oasis pour un MotoGP qui n’a pas les moyens d’une traversée du désert.