Carmelo Ezpeleta peut commencer à entrevoir, après quatre Grands Prix disputés cette saison, l’impact qu’a l’absence d’un Valentino Rossi qui a été pointé sur les grilles de départ durant 26 ans. Au vu de l’intensité de la compétition actuellement constatée que son patient travail avec ses troupes de Dorna a permis, il a des arguments pour avancer que la page s’est tournée en douceur. Mais les prochains Grands Prix européens seront des indicateurs forts sur un sujet qu’aborde aussi en toute franchise le Doctor, en apportant également sa contribution à cette dernière touche finale le concernant…
Carmelo Ezpeleta a fait un premier point que l’après Rossi en MotoGP et pour se faire comprendre il fait le parallèle avec un autre départ retentissant dans son milieu : celui de Lionel Messi de l’équipe de football de Barcelone : « la comparaison est là, mais je n’ai pleuré ni pour Messi ni pour Rossi. Il y avait bien sûr une grande gratitude pour tout ce que ces deux génies ont donné pendant tant d’années. Mais si on insinue qu’avec les adieux de Valentino tout est à refaire, ce n’est pas le cas. Le MotoGP est une entité consolidée qui vole seul ».
Le PDG de Dorna Sports est absolument convaincu que l’avenir du championnat du monde est sûr : « on essaie d’avoir les meilleurs qui concourent. Il est vrai que Valentino Rossi a dirigé toute une génération, mais ces dernières années, il a eu peu de succès. J’ai déjà vécu les périodes post-américaine, post-Doohan, et le championnat a toujours été plus fort ».
Valentino Rossi : « je suis resté moi-même et les gens ont aimé ça«
Et l’intéressé, qu’en dit-il ? Dans un entretien à ‘ Il Giornale ‘, il a notamment commenté : « je ne sais pas comment il y a pu avoir un tel engouement. Peut-être que mon secret était que je ne voulais pas devenir un personnage. Ou du moins pas à n’importe quel prix. Je suis resté moi-même et les gens ont aimé ça ». Sur sa longévité, il ajoute : « je l’ai fait parce que j’y croyais, parce que je croyais que je pouvais continuer à gagner et j’ai été très compétitif jusqu’au milieu de la saison 2019. C’est sûr que je n’étais pas le Valentino Rossi d’il y a dix ans, c’est normal, mais j’y croyais ».
« J’aurais pu arrêter un an plus tôt, fin 2020, mais c’était l’année Covid avec plusieurs courses sur une même piste et sans public. C’est là que je me suis dit, qu’est-ce que je dois faire ? Dois-je juste abandonner ? Non, allez, je vais refaire un an ». Puis sur le MotoGP, il reconnait volontiers : « le MotoGP est une chose merveilleuse. Ça marche, les gens regardent, il y a d’autres pilotes italiens, il y a Ducati ». Rendez-vous donc à Portimao le week-end prochain pour la suite de cette épopée.