En MotoGP dans cette saison 2023, il n’y aura pas de courses sprints, mais simplement des sprints, une identification souhaitée par Dorna et son président Carmelo Ezpeleta à maintenant un peu plus d’un mois du lancement des hostilités. On distingue ainsi clairement cette nouvelle compétition du traditionnel du Grand Prix du dimanche, une mise au point qui montre qu’il y a encore des réglages à faire pour ce que le promoteur souhaite être le puissant levier pour booster l’intérêt de son championnat auprès du public. Des fans que Carmelo Ezpeleta pense avoir cerné tandis qu’il a une dent contre les équipes qui a poussé lors de l’annonce du changement de format des Grands Prix. Ce qui ne le pousse pas au dialogue sur la question des primes à accorder aux pilotes dans cette course inédite, toujours en suspens…
Carmelo Ezpeleta s’est ouvert auprès de ses compatriotes de AS au sujet de ce que sera la grande nouveauté de cette saison 2023, soit le sprint du samedi 15h00 dans un format des Grands Prix remodelé. On ne parle donc plus de « course sprint ». Mais la compétition est validée, même si le scepticisme semble dominé auprès des fans pour lesquels elle est pourtant mise en place pour susciter un peu plus leur intérêt. Une posture qui n’étonne pas Carmelo Ezpeleta qui se souvient : « je m’attends à ce que tous ces changements que nous avons proposés se passent bien, comme les autres fois où nous avons proposé des changements ».
Il ajoute : « je comprends qu’il y ait des critiques. J’ai toujours dit que les gens étaient très conservateurs. La première grande chose que nous avons faite a été de passer du 500cc au MotoGP et ce fut brutal. Avec les arrivées des Moto2 et Moto, c’était pareil ». Et l’Espagnol a cette conviction : « toutes les choses que nous avons modifiées ont été critiquées, mais jusqu’à présent, nous n’avons pas eu à revenir en arrière ».
Carmelo Ezpeleta : « je n’ai rien à voir avec l’argent que gagnent les pilotes dans leurs équipes«
Carmelo Ezpeleta reconnait quand même qu’il y a eu un couac lors du lancement de ce qui semble bien s’annoncer comme une nouvelle ère pour les Grands Prix. « On l’a mal lancé, je ne comprends pas pourquoi quelque chose qui était un avantage pour le championnat a mal tourné » regrette le patron de Dorna qui n’hésite pas à désigner les responsables de cet échec en termes de communication : « nous pensions que les équipes informeraient les pilotes de ce que nous avions convenu avec eux, car tout le monde avait été prévenu chez les équipes d’usine et privées. Mais nous avions tort ».
Il précise : « ils ne l’ont pas fait et nous l’avons annoncé devant la Commission de Sécurité. Nous étions censés avoir la réunion le lendemain et j’aurais dû informer les pilotes directement mais j’espérais que les équipes les informeraient. Les pilotes ont d’abord dit non, puis presque tout le monde a dit que cela semblait être une bonne chose ».
Cet élément d’ambiance explique un plus clairement pourquoi la question des primes pour ces nouvelles courses est toujours en suspens. Les équipes, que Carmelo Ezpeleta définit clairement comme les grandes hypocrites de cette histoire, veulent que ces primes soit aussi l’affaire de Dorna. Mais voilà le retour du bâton pour le coupable de ce grand silence qui a mis le promoteur dans l’embarras au moment de l’annonce du nouveau format… « C’est un problème de pilote avec les équipes. Je n’ai rien à voir avec l’argent que gagnent les pilotes dans leurs équipes ».
Le sujet n’est donc pas réglé et le début de la saison approche. Carlo Pernat, qui mène la bataille et tente de battre le rappel pour constituer un front uni, a précisé que les pilotes étaient contraints par contrat de faire les deux premiers Grands Prix de la saison. Et après ? Ce sera le troisième à Austin où le manager italien rêve d’un grand mouvement syndical paralysant la grille de départ…