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Carmelo Ezpeleta

Carmelo Ezpeleta et sa Dorna ont lancé au Qatar la saison des Grands Prix et la conjoncture sanitaire comme les mœurs sur la piste restent des sujets d’actualité placés sous le sceau de la sécurité. L’Espagnol en a parlé avec des décisions fortes, tandis que d’autres arriveront encore un peu plus tard. Voici un point de situation…

La Covid-19 et les drames sur la piste ont un point commun : la sécurité. En 2021, le paddock n’a pas été épargné par les deux fléaux, avec notamment la disparition tragique de trois espoirs, tous mineurs, dans des disciplines certes différentes mais avec la même issue fatale en course. Et puis il y a aussi le risque sanitaire à prendre en compte. Sur ce dernier point, Carmelo Ezpelela a annoncé : « nous sommes désormais mieux préparés qu’auparavant en cas de nouvelle vague d’infections. Notre espoir, cependant, est que nous puissions avoir une saison normale. Je pense que nous aurons encore besoin de la bulle pour l’Indonésie et, si les choses ne changent pas le mois prochain, aussi pour l’Argentine et les États-Unis. En Europe, ça va bien en ce moment, donc il n’y aurait pas de raison d’avoir une bulle ». Et il ajoute : « je ne pense pas que le vaccin soit obligatoire pour entrer dans le paddock. Pour entrer dans le paddock MotoGP, un résultat PCR négatif suffit ».

Ces règles établies, passons à la sécurité sur la piste. L’augmentation de l’âge minimum a été un des premiers actes forts après les accidents mortels de trois jeunes espoirs en 2021. Et ce n’est que le début : la moto doit devenir plus sûre avec des moyens techniques et des sanctions pour plus de discipline. A tel point qu’une super licence est à l’étude : « je dis toujours que nous devons faire beaucoup de choses pour améliorer la sécurité », lit-on du patron de Dorna sur Motorsport.total.

« Nous parlons d’appareils électroniques. En cas de chute, les lumières doivent s’allumer. Si un signal lumineux comme celui-ci arrive une demi-seconde plus tôt, cela peut aider à prévenir de telles choses à l’avenir », dit-il, abordant des situations lorsqu’un pilote tombe et se trouve happé par le peloton compact. Cela pourrait être des lumières LED sur la combinaison en cuir, la moto et le casque. Diverses options techniques sont en cours d’élaboration afin que les pilotes qui suivent soient immédiatement avertis si quelqu’un est tombé sur la piste juste devant eux.

Avec l’augmentation de l’âge minimum, on mise aussi sur des pilotes ayant une plus grande maturité. On suppose qu’une personne âgée de 18 ans se comporte de manière plus rationnelle qu’une personne âgée de 16 ans. De plus, ils veulent assurer plus de discipline sur la piste, avec des mesures coercitives : « nous discutons également avec la FIM des pénalités », explique Ezpeleta. « L’objectif est que les manœuvres soient pénalisées plus sévèrement. A la première pénalité, ils pourraient ne pas comprendre, mais après la deuxième ou la troisième pénalité, un pilote pourrait changer d’approche ».

Carmelo Ezpeleta

Carmelo Ezpeleta : « je pense qu’une super licence est également nécessaire pour le MotoGP »

Mais ce n’est pas tout : « nous travaillons également sur les limites de piste, car cela peut aussi jouer un rôle si tout le monde roule plus normalement et prend moins de risques ». Mais Ezpeleta reconnait aussi : « les courses de motos ne peuvent jamais être sûres à 100 %, car il y a toujours un risque résiduel. Mais nous pensons que c’est dans cette direction que nous devons travailler ».

Par ailleurs, il y a aussi la commission de sécurité, où les pilotes peuvent se faire entendre : « j’aimerais voir autant de pilotes que possible dans la commission de sécurité » encourage Ezpeleta. « Je suis d’accord qu’il peut être plus difficile de trouver des compromis qui conviennent à tout le monde. Mais je pense toujours que c’est mieux quand tous les pilotes sont impliqués ». Enfin, en ce qui concerne les pilotes, il pourrait bientôt y avoir une autre réglementation en dehors de l’âge minimum…

Il a déjà été question de savoir si une super licence pourrait être introduite pour le MotoGP, similaire à celle de la Formule 1. Ensuite, un pilote des classes inférieures devrait avoir certains résultats sur une certaine période pour être autorisé à piloter en MotoGP… « Personnellement, je suis d’accord », note Ezpeleta. « Mais nous devons en discuter au sein de la Commission Grand Prix. Si nous trouvons les bons paramètres, alors je pense qu’une super licence est également nécessaire pour le MotoGP ». On rappellera que la commission GP comprend des représentants de Dorna, de la FIM, de l’association des constructeurs MSMA et de l’association des équipes IRTA.

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