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Carmelo Ezpeleta

En envisageant une saison 2022 de MotoGP faite de 21 Grands Prix, Carmelo Ezpeleta, patron du promoteur Dorna, peut évaluer le long et grand chemin parcouru ces dernières années. Le temps où il fallait peupler la grille de CRT pour un plateau aux différences de valeurs criantes est révolu. Aujourd’hui, tout le monde semble être en mesure de gagner le dimanche, on se bat à coup de millièmes et plutôt qu’apparaitre comme celui qui demande, on est dans position de celui qui gère l’offre. Cependant, il faut être vigilant, car il peut y avoir des épilogues tendus qui peuvent gâcher une saison jusque-là passionnante…

Et c’est cette issue qui hante les nuits d’un Carmelo Ezpeleta au travail irréprochable avec une équipe qui peut mériter le même compliment. Dans un entretien à Marca, le patron de Dorna dit ainsi que rien n’est jamais acquis. Et pour se faire comprendre, il prend comme référence la dernière finale vécue en Formule 1, qui continue encore à faire couler encre et salive : « je n’aimerais pas avoir une finale MotoGP comme celle de la F1 l’an dernier » assure Carmelo. « J’aurais aimé qu’il y ait deux pilotes qui se battent pour le titre lors de la dernière course, mais la façon dont tout s’est déroulé… Ni pour ni contre quoi que ce soit. Ce fut un championnat fantastique, disputé tout au long de l’année et, finalement, qui a provoqué des controverses qui ne sont pas bonnes ».

Carmelo Ezpeleta se souvient de 2015 : « tout le monde était très content du point de vue de l’impact médiatique« 

L’Espagnol ajoute : « j’aime avoir un championnat, si possible, jusqu’à la fin très disputée, mais je n’aime pas qu’après la fin il y ait le doute, que le deuxième ne parle plus. Je n’en rêve certainement pas ». Et d’autant moins qu’en fait, le MotoGP a déjà connu un final raté. Ezpeleta le reconnait « je n’ai pas plus rêvé, même si tout le monde était très content du point de vue de l’impact médiatique, du gâchis de 2015 entre Rossi et Márquez. Je ne rêve pas de ces choses ».

Il constate en revanche ce qu’il a bâti avec ses troupes et les acteurs du paddock : « le MotoGP est meilleur qu’il ne l’a jamais été. C’est la catégorie reine de la moto. Ce dont je suis le plus fier, et encore plus après 2020 et 2021, c’est l’union entre toutes les parties prenantes, aux intérêts différents, avec des concurrents, privés et industriels. Ils veulent une part du gâteau, mais ils ont su comprendre que le bénéfice général du championnat nécessitait de faire des choses différentes. Le consensus que nous avons depuis environ 10-15 ans pour faire avancer les choses, qui réunit une grande diversité d’opinions, c’est ce qui me rend le plus fier ».

Il termine sur le sentiment que lui donne un MotoGP qui aura pour ambition en 2022 d’accompli sa plus longue saison de l’histoire : « c’est le talent de chacun des pilotes qui fait la différence, c’est ce que nous aimons. Nous sommes fiers d’avoir six marques, mais aussi 24 pilotes ». Et tout ce beau monde a repris le collier dans la torpeur malaisienne de Sepang pour d’importants tests.

 

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