MotoGP Carmelo Ezpeleta contre-attaque : courir à Noël dans les pays chauds et les 13 courses obligatoires

Carmelo Ezpeleta est au front et il a mis ses troupes Dorna en alerte maximale pour faire face aux dispositions internationales mises en place contre la propagation du Coronavirus. Une gageure, car cette situation évolue quasiment d’heure en heure et pas dans le bon sens pour un promoteur de championnat du monde… Au Qatar, avec un paddock amputé de son MotoGP, il a fait le point et montré sa détermination. Et pour cause, il a aussi des obligations à l’égard de la FIM. Explication…

Ce n’est pas facile actuellement pour un Carmelo Ezpeleta qui doit s’adapter en permanence face à une crise sanitaire mondiale qui, elle-même, est instable. A Losail, le patron de Dorna a expliqué, et aussi proposé, tout en envoyant un message aux Cassandre qui ne lui font que compliquer la tâche.

D’abord, pour le Grand Prix du Qatar, il a signalé qu’il avait tenté de mettre tout le paddock dans un charter partant de Nice à destination de Doha, afin d’éviter les contingences d’entrée imposées par les autorités. En vain. Ensuite, il a prévenu… « Aujourd’hui, nous avons communiqué le changement de dates pour le Grand Prix de Thaïlande, et je dois remercier le gouvernement de la région d’Aragón pour avoir permis d’avancer le weekend de course à Motorland. Nous avons de nombreuses possibilités et nous devons tout considérer. L’essentiel pour la FIM, l’IRTA et de Dorna est de garder le championnat complet et de demander à toute la communauté MotoGP de ne pas prêter attention aux rumeurs. J’entends des gens dire « c’est interdit ici, ça ne l’est pas là »… Nous sommes tous unis, nous parlons à tout le monde, nous allons essayer de faire le championnat et nous sommes assez forts pour essayer de tout faire. » Le patron de Dorna en appelle donc à la cohésion dans le paddock…

Cela étant dit, si le calendrier est sorti avec Austin comme épreuve inaugurale, il faut déjà la mettre sur la sellette… « Notre objectif est de faire le championnat dans les meilleures conditions possibles et en essayant évidemment de jouer le maximum de courses possibles. Nous n’étions pas préparés à tout cela. Le prochain Grand Prix sera celui des États-Unis, mais on ne sait encore rien. Nous n’avons toujours pas envoyé tout le matériel et nous attendrons le dernier moment. Si la situation change, nous prendrons une décision. » Une incertitude qui est forte. La preuve… « Nous avons également essayé de déplacer le Grand Prix d’Austin à la fin de l’année à la place de l’une des étapes espagnoles, mais cela n’a pas été possible par faute de temps. Aucune piste espagnole n’aurait pu organiser un Grand Prix en moins d’un mois. »

 

 

 

Une situation délicate, car le promoteur Dorna doit aussi rendre des comptes à la FIM… « Nous devons au minimum faire 13 courses, mais nous visons bel et bien d’en faire 19. Nous sommes prêts à tout, même courir dans les pays où il fait chaud à Noël. Nous sommes des obstinés et notre devoir est de faire les courses et nous les ferons. Viegas, le Président de la FIM, vient ici demain et nous pourrions même décider de reporter la cérémonie de fin d’année de la fédération. Mais le plus important restera de faire les courses. »

Une réelle préoccupation, car le retour en Europe ne sera pas comme une entrée en terre promise. Carmelo Ezpeleta prévient : « quand nous reviendrons en Europe après Austin et l’Argentine, il pourrait y avoir de nouveaux problèmes. A mon avis, c’est le vrai point critique. Certaines autorités locales bloquent la manifestation avec de simples spectateurs. Nous pensons à des solutions possibles parce que si des restrictions arrivent, nous voulons être prêts avec des solutions à ces mesures. » Des Grands Prix à huis-clos pourraient donc se dérouler : « tout est possible.  Pour nous, la chose la plus importante, plus encore que l’aspect économique, c’est de faire les courses. Nous appliquerons toutes les solutions possibles pour courir les courses qui sont au calendrier, toutes les 19. »

Le général Ezpeleta termine en signalant qu’il y aura tout de même des courses ce week-end au Qatar, et que c’est une aubaine pour mettre en lumière les catégories intermédiaires : « nous essayons toujours de promouvoir le Moto2 et le Moto3. Ce sont des catégories très importantes pour nous. Ce week-end, l’accent sera mis sur eux et ce n’est pas mal. Les équipes étaient là, donc cela nous permettra d’avoir un Grand Prix. Avec le coronavirus, la situation change chaque jour et il faut beaucoup d’imagination pour penser à ce qui va se passer dans les prochains jours. Pour nous, il sera essentiel de faire le maximum de courses en offrant les mêmes possibilités sportives à tous. »