La belle unité et la grande solidarité, comme le sens exacerbé des responsabilités, du paddock MotoGP affichés lors du début d’une crise sanitaire qui a mis tout le monde au chômage technique semble voler en éclat depuis deux Grands Prix. Les mœurs de la Formule 1 s’insèrent dans ces polémiques qui sont autant de brandons de discordes sur lesquels soufflent certains à des fins politiques. Le patron de Dorna, qui fait l’unanimité depuis sa brillante gestion de crise qui a préservé les compétences du milieu, fait entendre sa voix en Styrie. En espérant calmer les esprits…
Des mots, des gestes, un accrochage, de la terreur et à la fin des commissaires à la légitimité remise en question, ce n’est rien de dire que la maison Grand Prix connaît une certaine agitation au sortir de son confinement… Le patron de Dorna Carmelo Ezpeleta est sorti de sa réserve en Styrie, pour tenter de faire baisser la pression ambiante.
« Les commissaires ont parlé aux pilotes et je ne vois pas de ressentiment particulier. Zarco m’a dit qu’il avait parlé à Morbidelli et Morbidelli m’a dit qu’il ne comprenait pas, mais aussi qu’il regrettait d’avoir dit le truc du demi-tueur. Maintenant, ils ont pénalisé Zarco et tout est beaucoup plus normal. S’il y a plus d’agression qu’il ne devrait y en avoir, les commissaires devront l’arrêter », a expliqué le patron de Dorna à « AS ».
« Les commissaires sont un organe indépendant de Dorna »
Les organisateurs sont intervenus en allongeant et en fortifiant la barrière au virage 3 du Red Bull Ring. Sur cet aménagement, il commente : « la deuxième chose, c’est que les commissaires ont pris toutes les mesures qu’ils jugeaient appropriées et je n’ai jamais pris les décisions des arbitres. Et la troisième chose est de travailler pour l’avenir et le circuit a montré sa plus grande prédisposition. Nous discuterons et prendrons des décisions pour voir si cette question doit être prise en compte ».
Mais le manager espagnol n’entre pas dans le fond des décisions prises par les commissaires, soulignant qu’il s’agit d’un organe indépendant de Dorna. Enfin, il dresse un bilan positif cette saison, même si son vrai leader Marc Marquez est absent. « Jusqu’à présent, les gagnants changent et cela rend tout plus imprévisible, mais je n’aime pas faire des pronostics sportifs. C’est un MotoGP différent de ce qu’il a été ces dernières années, ni meilleur ni pire, mais différent ».