Carmelo Ezpeleta et son équipe réunis au sein de l’enseigne Dorna ont fait du sport moto catégorie vitesse ce qu’il est aujourd’hui. Chacun peut avoir son avis sur ce que ça représente, cependant on ne peut nier que, sous cette impulsion, le championnat du monde a gagné sa place dans le concert des événements sportifs mondiaux. Cela ne se fait pas tout seul, demande un sens politique, des sacrifices, des traditions à oublier pour professionnaliser, et, surtout, il faut attirer des investisseurs intéresser par leurs dividendes pour continuer à exister. Ainsi va le monde, et pas seulement le MotoGP. Regardez la F1… Justement, les relations avec la reine du sport automobile se développent et les inspirations communes sont de plus en plus d’actualité. On parle même pour demain d’un Grand Prix commun… L’Espagnol de 76 ans fait le point. Un âge avancé dont il s’amuse pour mieux prendre à contre-pied ses détracteurs…
Sur Speedweek et dans le cadre du Grand Prix de France Carmelo Ezpeleta a fait ce rapide état des lieux de son paddock : « je pense que le MotoGP fonctionne très bien. Nous avons un grand championnat du monde en matière de compétition, avec des courses très serrées où les équipes privées gagnent aussi. Mais cela doit être mieux expliqué au monde ». Et peut-être même en interne jusqu’à son Champion du Monde en titre, mais cette remarque est absolument hors contexte.
Et pour assurer cette pédagogie, il a été recruté un directeur commercial venant de la … NBA. Carmelo Ezpeleta explique ce choix de l’Américain Dan Rossomondo : « l’important est que Dan comprenne bien l’entreprise et qu’il nous donne son avis en peu de temps. Une fois que nous aurons cette réponse, nous verrons ce que nous pouvons faire pour prendre les mesures qu’il juge nécessaires. Bien sûr, nous devrons investir pour expliquer ce qu’est le MotoGP ».
Carmelo Ezpeleta : « je copie tout ce que je peux copier de la F1 et ils nous copient certaines choses »
Pour coller à la F1 ? Le patron de Dorna aimerait réaligner la mire sur ce point : « quand on a dit il y a quatre ans que la Formule 1 devait copier le MotoGP, j’ai répondu que nous étions le deuxième sport des sports mécaniques et le premier en moto. Maintenant, je dis la même chose : une comparaison n’est pas possible. Cela dit, je copie tout ce que je peux copier et ils nous copient certaines choses ». Il y a donc une synergie.
Carmelo Ezpeleta termine en rappelant tout ce qui s’est passé sous son ère… « De mon point de vue, il y a eu trois changements majeurs au cours de cette période : le passage des 500cc aux MotoGP à quatre temps en 2002, puis l’ECU unique en 2016 avec les mesures de réduction des coûts convenues avec les équipes puis le format introduit cette saison. Et personnellement, je pense que les deux premiers étaient plus importants pour le championnat que le changement le plus récent ». Puis il termine, malicieusement : « et c’est drôle qu’à mon âge je sois le plus ouvert au changement ».
