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Carmelo Ezpeleta

Carmelo Ezpeleta et ses troupes Dorna, chargés de la promotion du MotoGP au sens large, ont abattu leur carte maitresse pour la saison 2023 sous la forme d’un nouveau format des Grands Prix commandé par l’arrivée de cette grande nouveauté qu’est la course sprint. Ils espèrent que ce sera un atout pour relancer l’intérêt du public envers les meetings, une popularité qui sera mesurée tant dans les gradins qu’au travers les audiences TV. Un chamboulement qui aura aussi un impact dans la physionomie de la course au titre avec plus de points à prendre, comme à perdre, à chaque rendez-vous. Car la course sprint sera du programme des 21 échéances au calendrier. Ce qui mérite quelques explications…

On le sait, les pilotes ne feront pas 21 départs en 2023 mais bien 42, même si la course sprint qui s’ajoute, et qui est prévue le samedi, ne se déroulera que sur la moitié de la distance de la joute traditionnelle du dimanche, qui est évidemment maintenue. Il y aura plus de risques, plus d’efforts pour les protagonistes qui négocient de fait avec leurs employeurs pour que ce surplus soit pris en compte dans leur contrat déjà signé au travers de primes… Mais il y aura plus de spectacle, et ce dernier suscite généralement une inflation de l’intérêt.

Reste que si le concept de la course sprint existe déjà chez les cousins du WSBK, également managé par Dorna, c’est avec la Formule 1 qu’elle est comparée lorsqu’on la rapporte au MotoGP.  Or, chez les monoplaces, on est loin d’avoir cette épreuve dans tous les cas. La Formule 1 adopte une approche différente en ce qui concerne les courses de sprint. Elles n’ont eu lieu que sur quelques week-ends de course sélectionnés depuis la saison 2021. Alors qu’il y en avait trois en 2021 et trois en 2022, il y aura six courses de sprint dans la saison 2023 de Formule 1.

Carmelo Ezpeleta : « une fenêtre temporelle s’ouvre dans laquelle davantage d’activités promotionnelles peuvent être menées avec les pilotes« 

Une différence signalée, si bien que le PDG de Dorna, Carmelo Ezpeleta, explique pourquoi un tel modèle ne fonctionne pas pour le MotoGP : « il était clair pour nous dès le départ qu’elles devaient être intégrées à toutes les courses », déclare l’Espagnol sur les courses sprint sur motorsport.total. « Si vous voulez faire samedi plus attractif, il faut l’uniformiser. Ce nouveau format a un impact non seulement le samedi, mais aussi le dimanche » ajoute-t-il.

« Avec l’élimination des warm-up pour Moto2 et Moto3 et le raccourcissement du warm-up pour MotoGP, une fenêtre temporelle s’ouvre dans laquelle davantage d’activités promotionnelles peuvent être menées avec les pilotes. Cela s’applique à la fois aux circuits et aussi à la télé. Cette initiative a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les organisateurs de courses et les exploitants de pistes. Il n’est pas possible de proposer cette initiative pour certains Grands Prix et pas pour d’autres », développe le patron de la Dorna.

Lorsqu’il lui a été demandé si, en dehors de l’introduction des courses de sprint, d’autres changements au programme du week-end MotoGP pourraient être imminents à l’avenir, il a répondu : « Rien n’est prévu pour le moment, mais nous y pensons toujours ». Nous ne sommes donc peut-être pas encore au bout de nos surprises.

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