MotoGP Carlo Pernat : « Pedro Acosta a ce truc, un je-ne-sais-quoi qui te fait dire que c’est un sacré bon », et Marquez et Bagnaia « engendrent des tensions politiques »

Le monde du MotoGP est constamment en ébullition, et Carlo Pernat, une figure emblématique de ce milieu, avec ses multiples casquettes de manager de pilotes et commentateur avisé, se trouve au cœur de l’action. Gérant notamment les affaires d’Enea Bastianini, Pernat n’hésite pas à partager ses opinions tranchées sur les divers événements et dynamiques du paddock. Sa récente intervention auprès de Mow Mag a permis d’éclairer plusieurs points chauds de la saison, notamment l’accident très discuté entre Marc Marquez et Pecco Bagnaia.

« Concernant l’incident entre Marc et Pecco, c’est indéniable, les choses ont commencé à s’échauffer dès le début. Cela a soulevé quelques tensions, disons, politiques, » affirme Pernat. « Il est évident que c’était un incident de course. Si un autre pilote avait été à la place de Marc, peut-être que Pecco n’aurait pas réagi de la même manière. Mais Marc a tenté sa chance, et Pecco a réagi. Il est normal dans ces conditions d’essayer de maintenir son adversaire sous pression. C’est du sport, après tout, et c’est ce qui le rend captivant. »

L’ascension fulgurante de Pedro Acosta n’a pas échappé à Pernat, qui voit en lui un futur grand du MotoGP, tout comme Valentino Rossi et Marc Marquez avant lui. « Il a ce truc, un je-ne-sais-quoi qui te fait dire que c’est un sacré bon. Il a certes un peu trop pris de risques, avec quelques moments chauds, mais c’est ce qui caractérise les grands pilotes. Ils sont là pour le spectacle, et Pedro ne déçoit pas. »

Carlo Pernat : « l’Aprilia est la moto qui s’est le plus améliorée, Enea Bastianini m’a dit qu’elle avait un petit avantage en accélération »

Concernant le duel au sommet des constructeurs, Pernat estime qu’Aprilia est le cheval noir de la saison. « Pour être honnête, Aprilia a fait un bond en avant impressionnant. C’est la moto qui, à mon sens, s’est le plus améliorée. Certes, il y a eu cette histoire avec Maverick Viñales et son problème de boîte de vitesses, mais cela montre qu’ils sont à deux doigts de concurrencer les meilleurs. Ils ont besoin de peaufiner leur organisation, car ces problèmes ne devraient pas survenir. Mais techniquement, la moto est au point. Elle est difficile à doubler, et même Enea l’a remarqué. Il m’a confié que Viñales avait un petit avantage en accélération. »

Cette dernière remarque n’est pas neutre. Enea Bastianini est espéré au sein de l’usine de Noale qui intéressé aussi Fabio Quartararo. Et le « Bestia » est managé par Pernat, dont la carrière en tant que directeur sportif s’est fait au siècle dernier chez Aprilia …