Le Grand Prix de Thaïlande 2025 a été une douche froide pour KTM, une claque cinglante qui les a laissés dans la poussière des Ducati, encore plus loin qu’en 2024. Brad Binder, leur meilleur soldat, a sauvé les meubles avec une huitième place bien terne, mais le tableau reste sombre pour les Autrichiens de Mattighofen. Face à ce désastre, Carlo Pernat, le manager d’Enea Bastianini, n’a pas mâché ses mots, pointant du doigt une KTM engluée dans une crise qui dépasse les simples soucis de portefeuille.
Le Grand Prix de Thaïlande MotoGP n’a pas été des plus brillants pour KTM. Leurs performances ont été en deçà des attentes, et ils ont semblé moins compétitifs que l’année précédente face à Ducati. Brad Binder, leur meilleur pilote, a terminé à la huitième place.
Selon Pernat, les problèmes de KTM vont au-delà des simples soucis financiers. Il estime que le constructeur autrichien est aux prises avec des défis techniques majeurs. « KTM a des problèmes dans le développement de la moto. Ils manquent de ressources, et c’est une moto difficile à piloter avec un cadre très rigide », a-t-il déclaré à GPOne. Cette rigidité du cadre rend la moto exigeante, nécessitant un style de pilotage agressif qui peut rapidement user les pneus ou mener à des chutes.
Malgré ces difficultés, Pernat voit une lueur d’espoir dans la performance d’Enea Bastianini lors du Grand Prix de Thaïlande. Parti de la 18ème position sur la grille, le pilote italien a réalisé une remontée impressionnante pour terminer dans le top dix. « Si KTM écoute Bastianini, qui a réalisé une belle remontée de la 18ème à la 9ème place, quelque chose peut être fait », a-t-il souligné. Pour Pernat, les retours de Bastianini pourraient fournir des indications précieuses pour améliorer la moto.
Carlo Pernat : « ils ont besoin chez KTM de suivre les directions d’Enea Bastianini »
Pernat a également évoqué le cas de Pedro Acosta, le jeune talent espagnol qui pilote pour KTM. Selon lui, Acosta adopte un style très énergique, ce qui peut être spectaculaire mais aussi risqué. « La moto, telle que Pedro Acosta la pilote, nécessite un style de pilotage énergique, ce qui signifie que vous risquez de tomber ou d’avoir des pneus complètement usés à mi-course », a-t-il expliqué. Cette approche, bien qu’impressionnante, n’est pas viable sur la durée et met en lumière les limites de la moto actuelle.
Pour Pernat, il est clair que KTM doit revoir sa copie. « Ils ont besoin chez KTM de suivre ses directions », a-t-il insisté, en référence aux retours de Bastianini. Le constructeur autrichien doit trouver un équilibre entre performance et maniabilité, tout en optimisant l’usure des pneus pour rester compétitif sur la durée d’une course.
Alors que Ducati continue de dominer le championnat, KTM semble à la traîne. Les prochains Grands Prix seront cruciaux pour le constructeur autrichien, qui devra prouver qu’il peut rebondir et retrouver le chemin du succès. Avec des pilotes talentueux comme Binder, Bastianini et Acosta, l’usine KTM a les atouts pour y parvenir, mais seulement si elle parvient à résoudre ses problèmes techniques et à offrir une moto plus équilibrée.