Carlo Pernat sait se montrer féroce à ses heures et le manager d’Enea Bastianini comme de Tony Arbolino, mais aussi chroniqueur à l’occasion, le montre en donnant déjà son pronostic pour la saison 2023 de MotoGP. Pour lui, il n’y aura pas photo : Ducati va poursuivre sur sa lancée 2022, et d’abord parce que la concurrence ne sera pas prête à faire face. Si le scénario se vérifie, et il semble a priori assez bien ficelé, on finira peut-être par se poser la question si le jeu en vaut encore la chandelle dans les états-majors japonais…
Sur GPOne, Carlo Pernat donne déjà son pronostic pour la saison 2023 de MotoGP, avant même que les indications du premier test du millésime concerné ne soient données à Sepang, en février prochain. Pour l’Italien, il n’est pas besoin d’attendre plus longtemps pour se faire une bonne idée de la prochaine campagne. Ni de voir plus loin que la dernière séance d’essai de cette année à Valence…
Absolument convaincu, il lâche ainsi : « je vois une domination Ducati ». Et il explique : « Honda doit refaire la moto et a du mal. Tout ce qui a été fait par Yamaha lors des essais précédents semble avoir disparu lors des essais de Valence. KTM n’est toujours pas prêt à se battre pour le Championnat du Mone et Aprilia a perdu les points de concessions au règlement et a eu du mal à terminer la saison ».
Carlo Pernat : « si j’étais le patron de Honda, je ferais deux développements différents«
Le même Pernat souligne aussi que le spectacle sera tout de même au rendez-vous car il faudra compter sur les pilotes issus des équipes satellites de la marque de Borgo Panigale : « Ducati a tout pour dominer, elle a la moto et les pilotes. Je ne parle pas seulement de Bagnaia et Bastianini, mais aussi de Marco Bezzecchi et Jorge Martín. Je vois une autre année rouge. Leurs adversaires seront toujours les mêmes : Fabio Quartararo et Marc Marquez. Je ne pense pas qu’Aleix Espargaró soit capable de répéter un championnat comme cette année et Maverick Viñales connaît des hauts et des bas ».
Sur sa lancée, il donne même un conseil au HRC : « si j’étais le patron de Honda, je ferais deux développements différents, même si c’est cher, car personne ne peut rouler sur la moto développée par Marquez. Ils vont devoir redoubler d’efforts : compter sur Marc pour faire une moto comme il l’aime et en faire une autre pour les autres pilotes ». Il termine sur le cas Marc Marquez : « il doit être applaudi pour son retour et pour sa force, mais il reste un point d’interrogation quand il s’agit du titre ».